Il y a 15 jours, Aerschot est devenu la troisième équipe à battre le Royal IV cette saison. Sur un score éloquent, qui plus est : 91-76. « Défensivement, nous avons réussi à réduire au silence la plupart des artilleurs bruxellois, à l’exception de Thomas Creppy auteur de 35 points. Mais il ne pouvait pas gagner le match à lui tout seul. Et, offensivement, nous n’avons pas été mauvais non plus. J’ai donc toutes les raisons de me montrer satisfait », se réjouit le coach Ludo Faes.
Et sur l’ensemble de la saison ? « Nous avons perdu deux matches à domicile, contre Vilvoorde et le Falco Gand. C’est dommage, mais les adversaires étaient de qualité. A part cela, ça va. Et en déplacement, nous nous débrouillons plutôt bien, avec des victoires à Sijsele, à Courtrai, à Wevelgem et tout récemment à Spa, où il n’est jamais facile de s’imposer.»
Au classement, Aerschot est virtuellement 2e, aux points perdus, mais tout est très serré. « En outre, nous évoluons dans une série très relevée », fait remarquer Ludo Faes. « Mon fils est le manager de Kontich, qui évolue dans l’autre série. Il n’arrête pas de me dire : -Papa, nous sommes bien classés pour l’instant, mais si nous étions dans la série d’Aerschot, nous jouerions le maintien. »
Et de fait, en Série A, tout le monde peut battre tout le monde… derrière le Royal IV, qui survole le championnat. « Lors du match aller, au Palais du Midi, nous avions pris 31 points dans la vue », se souvient Ludo Faes. « Pourtant, les Bruxellois ne sont pas invincibles, nous l’avons démontré. »
Quelle est, derrière le Royal IV, la meilleure équipe de la série ? « Je vais peut-être paraître prétentieux, mais selon moi, c’est… Aerschot ! » affirme Ludo Faes. « Il y a d’autres très bonnes équipes : j’apprécie beaucoup le Falco Gand, et Pepinster peut être redoutable lorsqu’il est au complet… ce qui n’est pas toujours le cas. »
L’objectif d’Aerschot, pour les trois mois à venir ? « Essayer d’accrocher la deuxième place. La première me semble inaccessible : nous comptons trois victoires de retard sur le Royal IV, et je ne pense pas que les Bruxellois perdront encore trois fois. »
Avec une idée de montée en tête ? « Ecoutez, la montée est envisagée, mais seulement… la saison prochaine. Maintenant, on verra : si l’on termine en ordre utile et que les moyens sont là… Ce sera aux dirigeants de décider. »
Aerschot a longtemps évolué en D1, par le passé. Et les descendants des joueurs de l’époque évoluent dans l’équipe actuelle. Comme Lucien Sissoko, le fils d’Iba Sissoko. « Il est un peu fatigué pour l’instant, car il s’entraîne beaucoup avec les Leuven Bears. » Ou et Geleyns, les fils de Jo Geleyns.
Daniel Devos