Cette saison, les Windrose Giants Antwerp ont parfois évolué sans âme. La direction a donc décidé de prendre des mesures. Elle n’a pas versé dans la facilité en limogeant le coach Jill Lorent (qui avait elle-même succédé à Geert Hammink). Elle s’est, en revanche, séparé du capitaine et Espoir de l’Année Jo Van Buggenhout (qui a entretemps signé à Hubo Limburg United) et engagé l’Américain Clarence Daniels (qui n’était pas encore qualifié pour le match de ce lundi soir contre le Brussels).
Ces mesures semblent déjà avoir porté leurs fruits, à moins que ce ne soit qu’une coïncidence : dès les premiers instants, la motivation était perceptible dans le camp anversois. On a vu, à Alost, que le départ des Américains Luke Appel et Donovan Gregory avait libéré les autres joueurs de l’Okapi, désormais bien lancés dans le championnat. Le départ de Jo Van Buggenhout a-t-il également libéré les autres Giants ? On ignore quel était le souci avec le joueur, mais on parle de ‘problème interne’.
Mais ce n’est peut-être qu’une coïncidence, il y avait peut-être d’autres raisons. La Lotto Arena était mieux remplie que d’habitude pour ce ‘Windrose Game’ (2.360 spectateurs très exactement), dont beaucoup de jeunes qui ont mis l’ambiance. Les Giants ont peut-être aussi, voulu, prendre leur revanche sur la défaite encourue au match aller à Bruxelles. Et puis, ils étaient en réussite aux tirs, ce qui aide pour déclencher une spirale positive. C’est d’abord Kyle Foster qui a mis le feu aux poudres : 15 points en première mi-temps, dont 4 sur 6 à trois points. Ensuite, Yoeri Schoepen a pris le relais : 15 points en deuxième mi-temps, dont 3 sur 5 à trois points. Will Baker, lui, a été constant durant tout le match : 19 points et 8 rebonds. On en oublierait presque le double-double de Michael Flowers : 13 points et 10 assists. Cela a mené à une belle victoire 89-76, en ayant mené durant 38 minutes.
Jill Lorent, en tout cas, est apparue tout sourire en conférence de presse, mais reste prudente : « Aujourd’hui, j’ai apprécié ce que j’ai vu. Mais je ne vais pas penser que tous les problèmes ont été évacués d’un coup. Il faut continuer à progresser step by step. »
Le Brussels, pourtant, n’a pas joué un mauvais match. Bien meilleur, en tout cas, que celui calamiteux livré une semaine plus tôt contre Leeuwarden. « Mais, au contraire d’Anvers, on a mal tiré (6 sur 25 à trois points, soit 24%). Et ils nous ont aussi pris 11 rebonds offensifs, ce sont les deux clefs du match », fait remarquer Serge Crevecoeur. « En deuxième mi-temps, on a réussi à revenir à trois points grâce à un 0-7, mais on n’a pas tenu la distance. »
Pour Anvers, le prochain rendez-vous est déjà fixé à ce mercredi à Fribourg, en FIBA Europe Cup. Pour le Brussels, ce sera dimanche avec la réception des Heroes Den Bosch.
Daniel Devos