Le calendrier avait programmé un derby du Brabant wallon, entre Waterloo et Nivelles, en ouverture de la saison. « C’est le genre de match qui engendre une grosse pression et un gros enjeu, mais que l’on a envie de jouer », souligne Cyril Bataille, l’un des joueurs emblématiques de Nivelles.
D’autant qu’il n’avait plus eu lieu depuis un certain temps : la saison dernière, les deux équipes n’avaient pas été placées dans la même série, et il y a deux ans, Waterloo était encore en Régionale 1.
Ce samedi, Waterloo était privé d’Adrien D’Hose (bras) et de Clément Goffin (ménisque), qui jouait encore à… Nivelles la saison dernière. « J’ai changé d’air pour relever un nouveau défi », explique-t-il. « Malheureusement, cela s’est arrêté avant même que la saison ne commence réellement. Cette blessure est sérieuse, je ne pense pas que je rejouerai avant janvier ou février. C’est dommage, car Waterloo a un beau projet. Je pense que l’on peut viser le Top 5 au minimum. »
« Et même le Top 3 », renchérit Raphaël Morini arrivé du Royal IV Brussels en même temps que Boris Penninck qui a joué ses premières minutes après avoir été, lui aussi, blessé durant le deuxième tour de la saison dernière. « Lorsque les blessés seront de retour, on aura une solide équipe. Pour moi, c’est un retour aux sources. Waterloo est mon premier club, c’est ici que j’ai commencé à l’âge de 16 ans. Lorsque le Royal IV a décidé d’arrêter, je n’avais pas vraiment de proposition. Waterloo m’a proposé d’effectuer la préparation avec eux, avec la possibilité de rester si cela me plaisait. C’est ce qui s’est produit. »
Le match a bien commencé pour Waterloo, qui a mené 8-4. Puis, Nivelles a progressivement pris le dessus : 13-18 au terme du premier quart-temps. Waterloo tenait surtout grâce à Maxime Vlaeminck (16 points au total), tandis que du côté de Nivelles, les points étaient répartis de façon plus homogène (18 points pour Cyril Bataille, mais aussi 10 points pour Maury Van den Bergh et pour Walid Szylkrot).
Mais à 3’20’’ de la mi-temps, le match a été interrompu une première fois à cause de la condensation. Le marquoir indiquait alors 24-33. La partie a pu reprendre après une dizaine de minutes d’arrêt, le temps que le revêtement ‘sèche’, et à la mi-temps, c’était 32-46.
Nivelles semblait alors avoir la partie bien en mains. Mais Waterloo est revenu. Raphaël Morini (16 points au total) a retrouvé sa précision et l’équipe locale s’est rapprochée à trois points, à 61-64. C’est alors que la condensation a refait surface et que les arbitres ont décidé d’interrompre une nouvelle fois le match. Définitivement, cette fois. Il restait 5’05’’ à jouer et le marquoir indiquait 66-71.
« C’est dommage, car je suis persuadé que si la partie était allée à son terme, nous aurions fini par émerger », estime Clément Goffin. « Maintenant, ce sera à la fédération de décider ce qu’il adviendra de ce match. »
Le comble, c’est qu’à peine les joueurs rentrés au vestiaire, deux équipes de jeunes ont pris possession du terrain pour… jouer un autre match. Ce match-là est-il allé à son terme ? Nous l’ignorons.
La condensation est un problème récurrent en cette période. Le week-end passé, la finale du Wolu Gala entre le Brussels et le Spirou Charleroi n’avait pu aller à son terme. Et vendredi, le match de TDM1 entre United Basket Woluwe et Falco Gand a bien failli connaître le même sort.
Daniel Devos
(Photo : Catherine Detry)