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Six sur six pour les Cats, moins tranchantes sans Julie Allemand

Six sur six en phase de qualification, c’est historique. Pour les Belgian Cats, désormais 6emondiales, se qualifier pour un grand tournoi est quasiment devenu une formalité. Pourtant, malgré les chiffres, tout n’a pas été simple dans la « bulle » de Matosinhos, près de Porto. Le premier match contre la Finlande avait déjà été laborieux, surtout en première mi-temps, et le score final de 82-47 est trompeur. Et le deuxième match, contre des Portugaises très accrocheuses, n’a été remporté que sur le fil : 69-66.

Lors de la « fenêtre » de novembre, les Cats étaient privés d’Emma Meesseman, victime du Covid-19, et de Kyara Linskens, blessée. Cela ne les avait pas empêchées de battre une deuxième fois l’Ukraine, leur plus solide adversaire, au terme d’une prestation très aboutie. Jana Raman et Billie Massey s’étaient révélées.

Cette fois, elles étaient toujours privées de Kyara Linskens (et de Serena Lynn-Geldhof, qui avait choisi de rejoindre le Portugal directement depuis l’Espagne et a été contrainte d’observer une quarantaine), mais aussi de Julie Allemand, légèrement blessée. Et l’absence de la Liégeoise a été ressentie.

C’est Marjorie Carpréaux qui a entamé le premier match, contre la Finlande, comme meneuse titulaire. Mais elle s’est montrée brouillonne, avec plusieurs pertes de balles. L’entrée de Julie Vanloo a été positive : l’Ostendaise, qui avait loupé le tournoi qualificatif aux JO organisée dans sa ville en février 2020, a certainement marqué des points. C’est d’ailleurs elle qui a été promue meneuse titulaire pour le deuxième match contre le Portugal. Il y a un an, elle jouait en Australie et Philip Mestdagh avait décidé de l’écarter. Désormais, elle joue en Espagne et cela semble lui réussir.

Si Philip Mestdagh a sans doute tiré des enseignements de ces deux matches, il a surtout constaté qu’il restait du pain sur la planche. « On a vu que, quand on joue contre une équipe physique et agressive contre le Portugal, on rencontre des problèmes : trop de pertes de balle, trop de soucis au rebond et des problèmes d’organisation », analyse-t-il. « Or, parmi les équipes qualifiées à l’Euro, il y a beaucoup de pays de l’Est qui jouent aussi de façon très virile et agressive. Ces équipes ne tarderont pas à se rendre compte qu’elles peuvent nous mettre en difficulté en jouant de cette manière. Il faudra donc beaucoup travailler dans ce domaine-là. »

Dans les pronostics pour l’Euro, la France et l’Espagne sont le plus souvent citées pour la victoire finale. Pas la Belgique, mais les Belgian Cats sont souvent citées pour une place sur le podium. « Pour l’instant, je ne pense pas à une médaille », affirme Philip Mestdagh. « Les deux matches à Matosinhos ont démontré que nous étions fragiles. Mais je reste confiant parce que la préparation se fera contre des grosses équipes et qu’on pourra, je l’espère, corriger nos lacunes »

Le tirage au sort pour l’Euro aura lieu le 8 mars. « Etre tête de série, c’est bien, mais mon équipe adore les challenges. Le premier objectif sera de passer le premier tour et d’être dans le top 6, afin de participer au tournoi de qualification pour la Coupe du monde 2022 en Australie. Après, si l’on peut prendre quelque chose en plus, on ne s’en privera pas. »

DanielDevos

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