Vêtus de noir pendant la première partie de la saison, les joueurs du Royal IV arborent désormais un beau maillot blanc, qui met à l’honneur leur nouveau sponsor : les eaux Sierra Cazorla, qui portent le nom d’un parc naturel en Espagne.
Sur le terrain aussi, le Royal IV est passé du noir au blanc. Entendez, d’une prestation médiocre dans la plus grande partie du match, avec des brèches béantes en défense et une maladresse indigne à distance et aux lancers-francs, à cinq minutes de folie en fin de match, qui lui ont presque permis de réaliser le hold-up. Presque. Car, s’ils sont passés de 49-67 à 83-83, les Bruxellois se sont finalement inclinés 83-88, sans jamais avoir mené durant toute la rencontre.
L’inquiétude commence à se faire sentir dans les rangs bruxellois, d’autant que la possibilité de play-downs pour les 12e et 13e classés est évoquée. Certains tentent de se rassurer en se persuadant qu’il y a des équipes plus faibles dans la série, mais le coach Nicolas Joostens reste lucide : « Et nous, vous croyez que nous sommes tellement forts ? »
En réalité, le Royal IV est capable du meilleur comme du pire. Le scénario du match contre Ninane rappelle celui du match contre Ekeren, lorsque le Royal IV avait aussi couru derrière le score pendant la majeure partie de la rencontre, était parvenu à rejoindre son hôte à la faveur de cinq minutes de folie, avant de laisser finalement la victoire aux Anversois.
Dimanche, pour la visite d’un concurrent direct pour le maintien, les dirigeants du Royal IV avaient décidé d’offrir l’entrée gratuite à tous les spectateurs. Mais seuls les habitués avaient répondu à l’appel. Dont la famille Benzouien au grand complet, venue encourager le jeune Rochdi, remis d’une blessure à la main gauche qui l’avait tenu écarté des parquets pendant six semaines et bien en jambes, malgré le fait qu’il avait joué 30 minutes le matin même avec les U21 : 9 points, 3 rebonds et 3 interceptions.
Les autres joueurs en vue ont été les hommes forts habituels du Royal IV : Thomas Creppy, en délicatesse avec son tir à trois points en début de match mais qui a retrouvé son adresse dans les moments chauds (21 points, dont 5 sur 10 à trois points, plus 8 rebonds), et surtout Stéphane Moris (28 points et 8 rebonds), qui a malheureusement dû quitter le terrain à deux minutes de la fin en raison de deux fautes intentionnelles.
Le vétéran Adam Hall a aussi apporté son écot en venant du banc : 12 points, 7 rebonds, 1 contre et 1 interception. Mais, hélas, sa maladresse aux lancers-francs (1 sur 6) a pesé lourd au décompte final.
C’est un programme compliqué qui attend désormais le Royal IV : un déplacement à Ypres samedi, une demi-finale de Coupe AWBB contre le CEP Fleurus dimanche à Mazy (mais priorité au championnat, apparemment) et la visite de Waregem au Palais du Midi, le dimanche suivant.
Daniel Devos