Le SFS BBCA Neufchâteau occupe la 3e place de la Top Division Men, Série 2B. De quoi revoir les ambitions à la hausse ? « Il est trop tôt pour parler de titre », estime le coach Mathieu Fivet, qui s’est affilié au club lorsqu’il avait 4 ans et lui est toujours resté fidèle, à l’exception d’une année, en 2011, lorsqu’il a arrêté sa carrière de joueur avant de devenir entraîneur. « Pour l’instant, je me contente de produire du beau basket et d’offrir du plaisir, c’est déjà très bien. Et je ne peux que me montrer satisfait de l’évolution de l’équipe : ces deux derniers mois, nous n’avons subi qu’une seule défaite, chez le leader Ekeren. »
Les Anversois possèdent-ils la meilleure équipe de la série ? « Je n’en suis pas convaincu », poursuit Fivet, « mais c’est une équipe très homogène, qui n’a pas de véritable faiblesse et où le coach Raf Vervoort utilise à merveille les possibilités de rotation. Ils ont aussi un distributeur extraordinaire, le meilleur de la série selon moi : Dave Vandenbrande. Mais ils ont eu la chance de jouer beaucoup de matches à domicile. Lors du deuxième tour, ils devront se déplacer chez tous leurs concurrents directs, y compris à Neufchâteau. »
Que manque-t-il au BBCA pour devenir un véritable candidat au titre ? « Plus de constance. On vient de gagner à Willebroek, mais on est capables de perdre contre le Spirou B et à Alost, nos deux prochains adversaires. »
Mais le club progresse, et pas seulement au niveau sportif. « Le 28 février, on inaugurera notre nouvelle salle lors de la venue de Kontich. Un outil extraordinaire. Avec elle, on pourrait même jouer en Scooore League. On n’en est pas encore là. Elle sera surtout utile au niveau des entraînements. Pour l’instant, c’est souvent problématique. Et l’hiver, souvent rude en province du Luxembourg, complique encore les choses. »
Le SFS BBCA Neufchâteau est le seul club luxembourgeois qui évolue dans les divisions nationales. Un avantage ou un inconvénient ? « Un peu les deux », estime Mathieu Fivet. « Au niveau du recrutement, c’est clairement un inconvénient. C’est difficile de trouver des joueurs d’un niveau suffisant dans le coin. Et si l’on veut étendre notre champ de recrutement, les frais augmentent, forcément. La solution, c’est de miser sur la formation, et c’est ce que l’on va faire. Sous cet aspect-là, la nouvelle salle nous offrira également un sérieux atout. L’avantage de l’isolement, c’est que les amateurs de basket luxembourgeois n’ont pas trop l’embarras du choix : donc, s’ils veulent voir du beau basket, ils viennent chez nous puisqu’ailleurs, c’est trop loin. C’est aussi un avantage au niveau médiatique : la presse locale s’intéresse beaucoup au club, puisqu’il est hiérarchiquement le plus important de la région.»
Mathieu Fivet a vécu toute l’évolution du SFS BBCA Neufchâteau. « C’est un club très stable », relève-t-il. « Il évolue dans les divisions nationales depuis 1999. Nous étions montés en D2 en 2006, j’étais joueur à l’époque. Nous avions fait l’aller-retour, mais cela reste une belle expérience. »
Daniel Devos