Il n’y a pas eu de miracle pour le Mithra Castors Braine, opposé ce mardi à l’UMMC Ekaterinbourg, l’équipe la plus riche du Vieux Continent (à défaut d’être actuellement championne d’Europe) : 52-78. La 6e place, synonyme de repêchage en Eurocoupe, s’éloigne, puisqu’après deux déplacements en principe inabordables à Orenbourg et à Prague, il ne restera plus que le match « tout ou rien » face à Bourges, le mercredi 3 février (et pas le mardi 2). En espérant que les jeux ne soient pas faits d’ici là…
Braine a-t-il eu raison d’émigrer à la Lotto Arena d’Anvers pour ce match de gala ? Force est de constater qu’il n’y avait, dans les tribunes, que les supporters habituels des Castors et les quelques inconditionnels d’Ekaterinbourg qui se tapent tous les 15 jours un voyage de 5.000 kilomètres. On relevait, certes, la présence de Marc Coucke qui a fleuri Ann Wauters avant le coup d’envoi, et de quelques membres de la VBL (Vlaamse Basketbal Liga), mais peu d’amateurs de basket anversois. En début de saison, lorsque l’optimisme était de mise, on avait même envisagé de déménager au Sportpaleis voisin si la demande de places était trop importante, mais cela n’a pas été nécessaire, loin de là : un petit millier de spectateurs, tout au plus.
On le déplore depuis longtemps, mais il n’existe pas de culture basket en Belgique. Vous annoncez la venue de Lionel Messi au stade Roi Baudouin, et cela fait directement tilt auprès de tout le monde. Mais vous annoncez la venue de Diana Taurasi, la meilleure joueuse du monde (déjà 14 points dans le 1er quart-temps et 7×3 points au total, hier soir), cela ne fait pas tilt du tout.
En outre, le grand public a du mal à faire la différence entre l’Eurocoupe et l’Euroligue. Pour la plupart des gens, c’est un match de basket européen comme un autre. Ils voient simplement que leur équipe gagne moins souvent que l’an passé…
Cela dit, on ne peut certainement pas reprocher aux dirigeants brabançons d’avoir tenté le coup de l’Euroligue : on voit trop rarement des matches de ce niveau en Belgique…
Daniel Devos