Samedi, le RPC Anderlecht se rend à Vilvoorde, un concurrent direct pour le maintien mais surtout un match chargé d’émotion pour le coach Philippe Hoornaert, qui y a passé neuf (très belles) années. « Le Bavi reste le club de mon cœur », reconnaît-il. « Comment pourrait-il en être autrement puisque j’y ai connu trois montées en D1. De l’équipe de l’époque, il ne reste évidemment plus grand monde, mais les dirigeants sont toujours les mêmes. J’aurai beaucoup de plaisir à les revoir. »
Le RPC Anderlecht compte trois victoires. « Autant que notre adversaire de samedi. Ce sera donc un match serré. Et, comme nous, Vilvoorde est dans une spirale ascendante. Ils récupèrent progressivement leurs blessés. Par rapport à l’équipe qui est descendue de D2, ils ont perdu beaucoup de joueurs, dont le distributeur Jad Riahi qui est passé chez nous. Pour lui aussi, ce sera donc un match particulier. »
Le RPC Anderlecht respecte-t-il son plan de marche avec trois victoires ? « Disons qu’on aurait pu signer l’une ou l’autre victoire supplémentaire, mais notre problème, c’est la gestion du money-time. Nous avons des leaders dans le vestiaire, mais il nous manque un leader sur le terrain, le prolongement du coach, celui qui prend la bonne décision dans un moment crucial. A plusieurs reprises, nous avions 6 ou 7 points d’avance à l’entame du dernier quart-temps, mais nous avons fini par perdre le match. Ce fut notamment le cas contre l’UB Woluwe. Même contre le Royal IV, qui était notre tout premier match, nous avons mené. Par rapport au maintien, nous sommes dans les temps, mais rien n’est joué, loin de là. La série est très serrée, et incontestablement plus forte que l’autre série. En préparation, nous avons souvent joué contre des équipes de l’autre série et nous avons toujours gagné. Je me suis d’ailleurs amusé à compter le nombre de victoires conquises par chaque club la saison dernière, et à ce petit jeu, les clubs de notre série avaient une moyenne de 15 victoires, et ceux de l’autre série, une moyenne de 11 victoires. »
L’objectif est donc le maintien ? « Oui, mais le maintien sans le stress des années précédentes. Nous aimerions vivre une saison tranquille. Les saisons précédentes, le RPC (alors Schaerbeek) s’était toujours sauvé à la dernière ou à l’avant-dernière journée, et nous espérons éviter ce stress. Mais peut-on véritablement comparer le RPC Anderlecht avec le RPC Schaerbeek ? Tout a changé, à commencer par le nom. Le club possède désormais une salle propre (NDLR : la salle Simonet à Anderlecht, qui jouxte le stade Constant Vanden Stock) alors que c’était un club nomade jusque-là. Il y a un nouveau coach, sept nouveaux joueurs. C’est un nouveau départ. »
Si la lutte sera serrée en bas de tableau, où tout le monde se tient de près, le Royal IV s’est clairement détaché en tête du classement. Il est toujours invaincu. « Mais pas invincible pour autant », estime Philippe Hoornaert. « L’équipe est solide, et les trois nouveaux que sont Thomas Creppy, Fayçal Laït et Estime Vangu ont encore apporté de la qualité à l’équipe promue de R1 l’an passé, mais je ne pense pas qu’elle terminera la saison sans connaître la défaite. »
Daniel Devos