Si l’on se fie aux chiffres, Liège Basket est en net progrès. Le Betfirst vient de remporter ses trois dernières rencontres au Country Hall : d’un point contre Verviers-Pepinster en championnat, d’un point encore contre le Proximus Spirou en Coupe de Belgique et, hier soir, de deux points contre Port of Antwerp Giants en championnat. Et en déplacement, il ne s’est incliné qu’après prolongation à Okapi Aalstar. Ce sont donc quatre belles prestations face à de bonnes équipes. Pourtant, Fulvio Bastianini relève encore de nombreuses lacunes. « Hier soir, contre Anvers, on termine en boulet de canon mais je ne perds pas de vue que lors de chaque match, on est obligé de courir derrière le score. C’était déjà le cas à Alost et ce l’était encore, hier soir, contre Anvers, où personne ne donnait cher de nos chances lorsque nous étions menés 46-62 dans le troisième quart-temps. Pourquoi mes joueurs ne peuvent-ils pas déployer la même énergie dès le début du match ? »
C’est vrai que, face à Anvers, Liège n’en a pas mené large pendant 35 minutes. Les Principautaires étaient mangés au rebond (11 à 20 à la mi-temps) et dominés athlétiquement par des joueurs comme Jean-Marc Mwema et Ryan Pearson. Mais ils ont eu le mérite de réagir et de ne pas baisser les bras, là où les Métropolitains ont sans doute cru un peu trop tôt que la victoire était acquise.
La pièce est-elle simplement tombée du bon côté ? « Peut-être. Mais il faut se rappeler qu’en début de saison, elle était tombée du mauvais côté lorsque nous avons été battus après prolongation tant face à Alost que face à Limburg United. Au terme d’une saison, tout s’équilibre. Et donc, on peut considérer que nous sommes à notre place au classement. »
Vendredi, contrairement à ce qui était le cas précédemment, Liège partira favori face aux Kangoeroes de Willebroek. De quoi ajouter une pression supplémentaire ? « Sans doute, mais peut-on considérer qu’il y a un match où nous sommes favoris ? Nous figurons parmi les équipes faibles de la Scooore League et nous en sommes conscients. »
Mais Fulvio Bastianini relève toutefois des points positifs. « En décembre, nous ne jouions qu’un match tous les 15 jours. Pour l’instant, nous en avons deux par semaine. C’est mieux pour garder le rythme. Et puis, je récupère les blessés. L’effectif est désormais au complet. »
Liège sait qu’accrocher le Top 6 sera compliqué. Mais se qualifier pour les play-offs via les places 7 et 8, dans le deuxième groupe, demeure possible. « Il n’y a pas d’équipe faible cette saison », prévient Bastianini. « Les Kangoeroes ne sont pas faibles, surtout depuis qu’ils ont recruté D.J. Shelton. Et le Basic-Fit Brussels, avec Rion Brown et Julian Gamble, est aussi plus costaud qu’en début de saison. »
Daniel Devos