Pour la deuxième semaine d’affilée, le BC Telenet Ostende a laissé échapper un succès européen qui lui tendait les bras. Mercredi passé, les Côtiers s’étaient inclinés 79-80 face au Turow Zgorzelec, alors qu’ils menaient 79-74 à une minute de la fin. Hier soir, face à Séville, ils ont démarré de façon catastrophique en encaissant un 1-10 d’entrée de jeu. Mais on croyait, une fois de plus, qu’ils avaient fait le plus difficile lorsqu’ils ont mené 52-45 (avantage maximal pour Ostende) dans le troisième quart. Ce fut, malheureusement, leur chant du cygne. Ils ont encaissé un 10-34 qui a porté le score à 62-79, et ont finalement été battus 72-84.
Ostende est apparu émoussé dans le dernier quart, et c’est logique puisque c’était leur quatrième match en huit jours (contre Turow mercredi passé, à Willebroek vendredi, à Mons lundi et donc contre Séville hier soir). Cela avait déjà été le cas il y a quatre ans, lorsque le club côtier avait atteint (et organisé) le Final Four de l’Eurochallenge. Il avait été battu en demi-finale par le Novo Mesto de Dusan Djordjevic, son futur joueur, et avait loupé une belle occasion de devenir le premier club belge vainqueur d’une coupe européenne. Ne faudrait-il pas songer à protéger nos clubs européens ? En Grèce, on déplace des matches de championnat lorsqu’un club a un rendez-vous européen important. En Belgique, on en ajoute…
En décembre, Fulvio Bastianini s’était plaint d’avoir trop peu de matches : un match tous les 15 jours avec Liège Basket. Il préconisait un calendrier « différent » pour les clubs européens (qui, eux, ont trop de matches) et non-européens. Mais c’est difficile de contenter tout le monde.
Malgré cette défaite, et c’est le plus remarquable, Ostende est toujours maître de son sort. Il sera qualifié s’il s’impose à Vilnius mercredi prochain. Une vraie finale, donc. Mais une finale que le club avait perdue, il y a deux ans, lors du tournoi qualificatif à l’Euroleague. C’est en effet le Lietuvos Rytas qui l’avait privé de C1 en 2013. L’occasion de prendre une éclatante revanche, donc, mais ce sera très compliqué.
Daniel Devos