Gaétan Hertay (26 ans), le frère aîné de Yoann Hertay qui joue à Liège Basket en D1, évolue cette saison au Casino Spa, en D3B. La saison dernière, il évoluait au Point Chaud Sprimont, un club qui a arrêté ses activités au niveau de la D2. « Le choix du Casino Spa ne s’est pas présenté d’emblée comme une évidence », explique-t-il. « En fait, j’ai suivi mes potes Fred Delsaute et Greg Donnay. Le club, de son côté, cherchait des marqueurs. C’était donc une situation win win. »
Et cela se passe plutôt bien : Spa, avec un match de moins (match remis à Neufchâteau), reste la seule équipe invaincue en D3B (quatre victoires en quatre matches). « On a eu la chance de remporter les matches serrés. A Geel, pour l’ouverture du championnat, on s’impose après deux prolongations. Et le week-end passé, on gagne d’un point contre Comblain (où évoluent deux autres anciens de Sprimont : Alexandre Glaude et Steve Lenglois). Personnellement, je marque moins qu’avec Sprimont : j’ai une mission un peu plus défensive. Mais je me plais à Spa : c’est un club familial. »
Que vaut exactement le Casino Spa ? « Je pense qu’on sera fixé dans 15 jours. Ce week-end, on se rend à Willebroek, et le week-end suivant, on accueille Ninane. Ce sont, selon moi, les deux favoris de la série. »
Et si Spa poursuivait sa belle aventure et terminait la saison aux premières places ? « Je ne peux pas présager de la décision de la direction », coupe Gaétan Hertay, « mais je pense que si l’occasion se présentait, Spa ne refuserait pas la montée. C’est vrai qu’en D3B, on a pas mal de derbys : contre Comblain, Ninane, Esneux, Sainte-Walburge, Pepinster… Mais Spa, malgré tout, est un peu isolé. Il n’y a pas grand-chose au niveau sportif dans la région et une montée pourrait peut-être constituer une belle promotion pour le basket. Mais nous n’en sommes pas encore là, loin s’en faut. »
Gaétan Hertay n’envisage pas, comme son frère, de tenter sa chance en D1. « D’abord, j’ai un emploi à La Poste que je ne peux pas sacrifier pour une aventure aléatoire. Ensuite, je suis un bon vivant. J’aime prendre un verre avec les copains après les matches. Je ne sais pas si je pourrais m’astreindre aux sacrifices qu’exige un statut de professionnel du basket. »
Daniel Devos