On a eu peur, à quelques minutes du coup d’envoi du premier match, que le Final Four de la Coupe de Belgique ne soit un bide complet au niveau de l’assistance. Le Palais 12 du Heysel était désespérément désert. Finalement, les supporters sont quand même arrivés, et même s’ils n’ont pas rempli cette gigantesque salle de concerts transformée en terrain de basket, ils étaient colorés et ont mis une belle ambiance. Ils ont aussi assisté à deux demi-finales de très belle facture.
Liège Basket a vendu chèrement sa peau face au grand favori, Telenet Ostende. On a même pensé un moment que les Liégeois pouvaient l’emporter, mais par manque de fraîcheur et de lucidité (qui s’explique par l’absence de Dino Pita et le retour un peu forcé d’un Mike Smith à court de rythme), ils n’ont plus rentré leurs tirs dans les dernières minutes. Globalement, c’est d’ailleurs la réussite aux tirs qui justifie la différence au score (75-71) : 56% côté ostendais, 37% côté liégeois.
L’autre demi-finale a vu Port of Antwerp Giants émerger au bout du suspense. Spirou Charleroi a cru avoir le match gagné lorsqu’il menait 71-62. A cru, car c’était un leurre : les Anversois ont jeté toutes leurs forces dans la bagarre pour placer un 0-11. Dans les dernières minutes, les changements de leaders ont été nombreux et la pièce est finalement tombée du côté des Giants : 80-82. Des Giants transformés en… Giant Killers et qui ont laissé éclater leur joie au coup de sifflet final. Paul Vervaeck peut réussir ce qu’Eddy Casteels n’a malheureusement pas pu réaliser en cinq ans dans la Métropole : offrir un trophée au club. Ce lundi, à 15h, Anvers sera dans le rôle de l’outsider, qui lui convient bien. Pour Giovanni Bozzi, il ne reste que le championnat pour terminer une brillante carrière de coach sur une belle note. Et le Spirou ne partira pas favori dans les playoffs…
Daniel Devos