Débat : Si les Russes affrontent les Polonais, pourquoi les Belges n’affronteraient-ils pas les Hollandais ?
Le dossier de presse des matches d’Euroleague ou d’Eurocup comprend le calendrier et le classement des équipes participantes dans leur compétition « nationale ». Lors du match entre Ostende et l’Unics Kazan, on a ainsi pu découvrir que l’équipe russe était actuellement en tête du groupe A de la Ligue VTB, avec 11 victoires et 1 défaite en 12 matches. Le groupe B est, lui, dominé par le Khimki Moscou et le CSKA Moscou. Jusque-là, rien de bien particulier. Mais on découvre aussi que cette Ligue VTB (20 équipes réparties en deux groupes de 10) comprend, en plus des clubs russes, également Lietuvos Rytas (Lituanie), Donetsk (Ukraine), Nymburk (Tchéquie), Turow (Pologne), Kalev Tallin (Estonie), VEF Riga (Lettonie) et Astana (Kazakhstan).
Bref, il s’agit d’une ligue réunissant les meilleurs clubs de l’Europe de l’Est.
On trouve aussi, dans l’ex-Yougoslavie, la Ligue Adriatique qui réunit des clubs croates, serbes, slovènes et bosniaques. Des républiques désormais indépendantes qui se sont fait la guerre et dont les sportifs s’affrontent aujourd’hui sur les terrains.
Dans ces conditions, on comprend mal que les tentatives de création d’une Bénéligue ont toujours échoué. Les arguments avancés pour bloquer sa création (le championnat néerlandais est trop faible, les déplacements seraient trop fastidieux, le manque d’attractivité d’une affiche Mons-Zwolle) tiennent-ils toujours la route ?
Trop faible, le championnat néerlandais ? En Eurochallenge, Anvers s’est incliné à Den Bosch et Alost a souffert pour battre Groningen. Les déplacements ? Jusqu’à preuve du contraire, nos basketteurs de D1 sont professionnels et peuvent se permettre de partir le matin, voir la veille d’un match. L’attractivité ? Avec notre championnat à rallonge, nos salles se vident de toute manière.
Plutôt que d’assister à six reprises à Charleroi-Willebroek (quatre fois en championnat et deux fois en coupe), ne serait-il pas plus intéressant de trouver des partenaires aux Pays-Bas, au Luxembourg voire au Royaume-Uni ? Ou, mieux, en France et en Allemagne, d’un point de vue belge en tout cas et moins d’un point de vue étranger, car il va de soi que Gravelines et Trèves trouvent déjà leur bonheur dans la Pro A ou la Bundesliga.
Daniel Devos