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Emma Meesseman propulse Lille en quart de finale

L’ESBVA-LM, autrement dit l’Entente Sportive Basket Villeneuve d’Ascq – Lille Métropole (ouf !), s’est qualifié ce jeudi soir pour le premier quart de finale européen de son histoire. Brillamment, qui plus est. Déjà victorieuses 61-65 à l’aller, les Nordistes n’ont laissé aucune chance aux Biélorusses de l’Horizont Minsk au retour. C’était déjà 28-11 à l’issue du premier quart-temps, et après une brève réaction des visiteuses revenues à 30-22 (ce qui a nécessité un temps mort du coach Frédéric Dusart), elles sont reparties de plus belle pour terminer le match sur un éloquent 85-40.

Lille, c’est le club d’Emma Meesseman. Notre compatriote, titulaire comme à l’accoutumée, s’est fendue de 14 points, 7 rebonds et 4 assists en 26 minutes de jeu. Championne avec Ypres en 2011, et élue Espoir européen de l’année dans la foulée, la fille de Sonia Tankrey (une ancienne grande joueuse de Coxyde) avait signé un contrat de quatre ans avec le Spartak Moscou qui l’a prêté à Lille. Histoire de lui permettre, à la fois, de connaître une étape intermédiaire entre le « petit » championnat belge et le « grand » championnat russe, et de terminer ses études à Bruxelles. Emma dispute sa deuxième saison dans le Nord et s’y plait. « J’y ai trouvé ce que je cherchais », reconnaît-elle. « Physiquement et tactiquement, j’ai franchi un palier en évoluant dans le championnat de France. Et les résultats suivent : nous sommes toujours en course sur trois tableaux. Nous sommes bien placées en championnat (3e), nous venons de nous qualifier pour le quart de finale de l’Eurocup et nous disputons également, ce dimanche, un quart de finale de Coupe de France, à domicile contre Tarbes. Et ce qui ne gâte rien, l’ambiance est formidable. Avantage supplémentaire :  je ne suis pas très loin d’Ypres, où réside ma famille. Je poursuis effectivement mes études à Bruxelles, mais c’est compliqué de concilier les deux. Au point de j’ai décidé d’étaler mes études et que je n’obtiendrai pas encore mon diplôme en juin prochain. Vais-je rejoindre le Spartak Moscou la saison prochaine ? Je l’ignore encore. Je me concentre d’abord sur les échéances françaises et j’aborderai la question de mon avenir en temps voulu. »

L’été dernier, Emma a également goûté de la WNBA avec les Washington Mystics, devenant la deuxième joueuse belge à ce niveau après Ann Wauters. « Ce fut fabuleux », s’extasie-t-elle. « J’étais déjà heureuse d’avoir été draftée. Alors, être engagée et jouer, imaginez-vous… »

Ce jeudi, son coach des Mystics, Mike Thibault, était d’ailleurs présent dans les tribunes de Villeneuve d’Ascq. Ce qui laisse supposer que l’aventure risque de ne pas s’arrêter là pour Emma, qui pourrait retraverser l’Atlantique cette année. Sa participation aux missions de l’équipe nationale risque donc de s’avérer, à nouveau, compliquée…

 Daniel Devos

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