Depuis qu’elle a commencé le basket il y a 12 ans, Julie Allemand, ne cesse de gravir les échelons et d’amasser les récompenses individuelles et collectives. À seulement 17 ans, elle a gagné, avec les équipes d’Alleur et de Sprimont, toutes les coupes de la province et AWBB en jeunes (de poussines à cadettes) et a aussi gagné la coupe AWBB dames. Avec les équipes nationales jeunes, elle est médaille d’or aux JO de la jeunesse, vice-championne d’Europe en U16 (division A) et U18 (division B) et termine 4ème aux championnats du monde U17.
À cela viennent s’ajouter les décorations individuelles, MVP des coupes AWBB mais aussi des derniers championnats d’Europe, mérite sportif communal et provincial. Ce 22 janvier, la liste s’est allongée puisqu’elle a reçu, des mains de Jacques Stas, faut-il rappeler qu’il fut un grand joueur belge, le prix du mérite sportif de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle succède, en ne parlant que du basket, à Marjorie Carpréaux et Hind Ben Abdelkader Et ce dernier était certainement le plus impressionnant, mais aussi le plus marquant. “Je suis fière de cette récompense car c’est une reconnaissance de tous les milieux, pas seulement du basket. Mais j’ai été fort intimidée par toute la mise en scène, mais aussi du monde provenant de tous les horizons. Pour cela je suis d’ailleurs contente d’avoir été récompensée en premier, j’ai ainsi pu profiter de la suite de la soirée sans trop de stress.“
Si elle en est arrivée là, c’est grâce à un talent naturel, mais qu’elle exploite au plus possible grâce à un travail acharné. Là où les jeunes de son âge pensent plus aux sorties et aux amis, Julie passe le plus clair de son temps dans les salle de basket ou de fitness afin de progresser sans cesse.
À l’heure actuelle, son départ en dribble est certainement un des plus rapides de notre championnat. Elle a d’ailleures laisser sur place plus d’une adversaire, elle sait aussi leur faire perdre la tête avec un fameux “in-out“ (feinte d’aller d’un côté avec le ballon et partir de l’autre) déboussolant. Elle est aussi parfois une excellente cheffe d’orchestre sur le terrain menant son équipe du bout de sa baguette magique. Et ses aptitudes athlétiques et sa lecture et anticipation du jeu lui permettent également d’être très efficace en défense pour intercepter des ballons et aller au rebond.
Avec une moyenne de 12,9 points, 3 assists et 7,7 rebonds par match avec la D1 de Sprimont, elle prouve que sa place sur les parquets de l’élite n’est pas un hasard. Mais elle reste très lucide et mature et sait qu’elle va devoir encore beaucoup travailler pour ne pas stagner. “J’ai appris beaucoup lors de ma participation à la coupe d’Europe avec la Wallonia Team, mais il faut encore que je travaille mon shoot, ma mentalité car j’ai parfois difficile à trouver la confiance, et je perds encore trop de ballons. Après je pourrais peut-être réaliser mes prochains objectifs, j’ai notamment envie de gagner la coupe de Belgique, mais surtout de percer à l’étranger.“
Et Julie n’oublie pas que le travail se fait en équipe : “j’aimerais remercier mes deux clubs formateurs le BC Alleur et le Point Chaud Sprimont ainsi que tous les coachs avec qui j’ai pu travaillé jusqu’à présent.“ Les entraîneurs des ces deux clubs peuvent être fiers d’avoir pu compter pareil talent dans ses rangs et auront certainement un regard attentifs, comme toutes les basketteuses belges, sur son avenir, car il est inutile de dire qu’elle devient très courtisée. À commencer par les prochains championnats d’Europe U18 (division A) cet été au Portugal. “Mon plus beau souvenir reste le panier à 3 points sur le buzzer (qui d’ailleurs fait le buzz sur le net) contre la France avec les U16, mais j’ai envie que l’équipe belge brille lors de ces prochains championnat et qui sait être élue MVP“.
Bonne continuation Mademoiselle Allemand.
Article « Vanessa Wey »
