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D3 : Sam Rotsaert prépare les jeunes de Gistel pour Ostende

En D3B, une équipe commence à faire peur à tout le monde. Duva Fruit Gistel-Ostende enchaîne les victoires ces dernières semaines et la plupart de ses adversaires le considèrent comme un sérieux candidat au titre. « Mais le titre n’est pas un but en soi », tient à préciser le coach Sam Rotsaert. « Notre seul objectif est de préparer nos jeunes pour l’équipe Première du Telenet Ostende. Si un ou plusieurs d’entre eux atteignent le noyau A, la mission sera réussie. » Mais, pour le développement de ces jeunes, il serait sans doute préférable d’évoluer en D2 plutôt qu’en D3 ? « Assurément », concède Rotsaert. « Si nous terminons le championnat à une place de montant, nous accepterions cette promotion avec plaisir. Mais, encore une fois, nous n’avons pas la championnite. »

Sam Rotsaert est un jeune coach à la tête d’une jeune équipe. A 31 ans, il a dû mettre un terme à sa carrière de joueur à cause de problèmes au genou. Son dernier club fut Oostkamp, où il évolua aux côtés de Matthias Desaever. En embrassant la carrière de coach, il espère sans doute suivre les traces de son père, Werner Rotsaert. « Je ne sais pas si j’atteindrai le même niveau, mas c’est sans doute lui qui m’a transmis le virus. »

Malgré son jeune âge, Sam Rotsaert a tout de même dix ans de plus que ses joueurs. « A une exception près, ils ont tous entre 16 et 21 ans. Le plus âgé est Khalid Boukhichou, qui a 21 ans. Les autres sont encore Cadets ou Juniors. Ils jouent aussi avec la BDL. Certains s’entraînent déjà avec l’équipe Première, comme Yassine El Mahsini, Sam Hemeleers ou l’Anglais Jordan Williams. »

Lequel a le plus de chances d’atteindre le haut niveau ? « Je crois en tous mes joueurs », répond diplomatiquement Sam Rotsaert. « Ils ont tous des qualités et, s’ils travaillent, peuvent tous espérer jouer, un jour, en D1. »

Le plus connu est évidemment Boukichou, qui fait déjà partie intégrante du noyau A et a même eu droit à des minutes de jeu en Eurocup, cette saison. « Il a tout », estime Rotsaert. « Il est intelligent, il a un gros potentiel physique, il sait marquer et capter des rebonds. Mais il faut lui laisser un peu de temps, car il a commencé le basket très tard, il y a cinq ans à peine. Et il doit apprendre à ne pas perdre sa concentration. »

Autrefois baptisé l’Ajax Team, puis la Siemens School, le centre de formation d’Ostende est désormais géré par le club lui-même qui opère un recrutement dans toute la Belgique et a même fait construire une maison, entre le stade de football et la Sleuyter Arena, pour les héberger. « Les dix plus jeunes logent là, les quatre autres sont à l’hôtel. »

L’équipe s’entraîne à la Sleuyter Arena, mais joue ses matches de D3 dans l’ancienne salle des Ecuries Royales, où évolua ce qui s’appelait à l’époque le Sunair BCO.

Daniel Devos basket belge. Elle était l’antre du Racing de Malines, multiple champion de Belgique, et les plus grands clubs d’Europe s’y sont produits dans les années 80. Déjà, à l’époque, la salle était également occupée par Pitzemburg, qui a parfois été un rival mais a le plus souvent vécu dans l’ombre. Aujourd’hui, toutefois, Pitzemburg (qui tient son nom d’une école) est le seul à subsister. L’équipe, qui avait chuté de plusieurs étages, vient de remonter de 1e Régionale VBL et réalise un parcours honorable en D3A. Elle vient d’ailleurs de battre à domicile le New BC Alsavin Belgrade, un autre montant (mais de 1e Régionale AWBB) qui est l’une des révélations de la série.

Sur les dix joueurs de Pitzemburg, cinq ont été formés aux Leuven Bears. Deux d’entre eux ont même été champions de BDL, mais c’était encore l’époque des Américains à la Sport Oase et ils n’ont pas vraiment reçu leur chance en équipe Première.

Le coach Danny Wouters lui-même est un ancien des Leuven Bears. Il fut, pendant deux ans, le coach de la BDL et l’adjoint de Jurgen Van Meerbeeck. « Quand on a remporté le titre en BDL, il y avait beaucoup de scouts dans les tribunes. Le club n’a pas vraiment fait d’efforts pour retenir les joueurs et ils ont toujours dû chercher ailleurs. Ils ont, pour la plupart, trouvé chaussure à leur pied. Jimmy Stas, qui faisait partie de cette équipe, joue aujourd’hui à Sprimont en D2. Et d’autres sont partis à Pitzemburg. »

Wouters ne les a pas suivis directement. « L’an passé, il y a eu des décès dans la famille et je me suis offert une année sabbatique car j’avais d’autres choses en tête que le basket. Au début de cette saison, l’envie d’entraîner et de coacher m’a repris, mais je n’avais pas de club. Pitzemburg m’a appelé après trois journées et un début de championnat difficile sous la houlette du coach précédent. Je suis un ancien de la maison, j’y avais déjà coaché pendant cinq ans en participant aux playoffs et en étant champion. Le fait de retrouver plusieurs de mes anciens disciples de Louvain est une plus-value. Ce sont encore des jeunes joueurs, qui possèdent un potentiel certain mais connaissent encore logiquement des hauts et des bas. »

L’objectif de Pitzemburg ? « Se maintenir, tout simplement. On ne demande pas plus. Ninane domine la série, et Oxaco est très fort également, mais en-dessous, c’est très équilibré : tout le monde peut battre tout le monde. Je trouve cependant que le niveau a baissé, comparé à ce qu’il était il y a six ans. Peut-être parce que les joueurs belges reçoivent davantage leur chance à l’étage supérieur et qu’il y a un effet en cascade. S’il y a un gouffre entre la D1 et la D2, je trouve aussi qu’il y a une grande différence de niveau entre la D2 et la D3. Je constate par exemple que Turuka Willebroek, qui avait remporté le titre de D3 les doigts dans le nez, souffre en D2. »

 

Daniel Devos

 

Unknown

(Sam Rotsaert)

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