En D3A, l’équipe surprise est le New BC Alsavin Belgrade. New, parce qu’elle est issue de la fusion entre deux clubs qui évoluaient dans la même salle. Et Alsavin, parce que c’est le sponsor : une firme d’importation de vins d’Alsace. Le club s’était un moment appelé Avenir Belgrade lorsqu’Eric Somme l’avait choisi pour la formation des jeunes, mais cette époque-là est révolue. Belgrade est présidé par Frédéric Tillieux, un ancien joueur de l’Union Namur, et a comme directeur techniques (des Seniors, car le club compte un deuxième DT pour les jeunes) Stéphane Baczai, qui a notamment coaché Monceau autrefois. Il est conseillé par Jacques Ringlet, une figure bien connue du basket namurois, qui ne s’attendait pas du tout à ce qu’à mi-parcours, « son » équipe se coltine en 3e position. « Il ne faut pas oublier qu’il y a trois ans, le club militait encore en P1 », rappelle-t-il. « On est monté trois fois d’affilée. »
Les raisons du succès ? « On cueille les fruits de notre politique de formation », estime Ringlet. « Et on a aussi bien su choisir notre coach. Maxence Gilet, qui est arrivé de Malonne il y a trois ans, est un expert en analyse de l’adversaire. Il sait toujours trouver la tactique adéquate pour contrer l’équipe adverse. Il est parvenu à attirer trois joueurs de Natoye. Nous avons aussi un joueur intérieur très performant, Olivier Van Hamme. Et quelques bons jeunes qui complètent l’effectif. Nos résultats sont d’autant plus remarquables qu’on évolue essentiellement avec des joueurs de la région. »
L’appétit vient-il en mangeant ? « Je vais peut-être vous surprendre, mais l’objectif de départ était le maintien et il n’a pas changé. Il nous manque une ou deux victoires pour l’assurer mathématiquement. Un manque d’ambition ? Non, je suis surtout très réaliste. En début de saison, nous avons affronté Sint-Jan en Coupe de Belgique, et nous avons pu nous rendre compte que face à une bonne équipe de D2, nous ne faisions pas le poids. Alors, il ne faut pas se prendre la tête à rêver de montée. Mais les bons résultats actuels sont intéressants pour mettre la pression sur la ville de Namur, car notre principal problème actuellement se situe au niveau de la salle. »
L’assistance dépend des affiches. « Lors du derby contre Loyers, nous avons accueilli 400 spectateurs. Mais c’est très fluctuant. »
Daniel Devos