On savait depuis longtemps que Charleroi ne passerait pas l’hiver en Eurocup, mais les Spirous ont mis un point d’honneur à quitter la compétition la tête haute. Alors qu’il l’avait entamée par un 0 sur 7, ils l’ont terminé par trois victoires d’affilée et se sont même offert le scalp, en guise de clôture, du leader de la Lega italienne, les Sardes du Dinamo Sarrasi, emmenés par une vieille connaissance de la maison, Caleb Green. Certes, ceux-ci savaient avant le coup d’envoi que leur première place était assurée et se sont permis d’offrir du temps de jeu à certains joueurs qui en manquaient, mais la performance mérite d’être soulignée.
Rien ne la laissait toutefois présager. Durant le premier quart-temps, les Italiens avaient déroulé et menaient allègrement 23-30. « Mais on a aussi tout fait pour leur faciliter la tâche et les autoriser à développer leur basket préféré », regrette Giovanni Bozzi. « Lorsqu’on les laisse courir, et tirer à trois points où ils ont un pourcentage de réussite de 40% durant toute la campagne, c’est mortel. Mais, à partir du moment où on les a obligé à jouer sur un demi-terrain, ce fut une autre paire de manches. »
Et de fait. Alors qu’ils avaient inscrit 30 points en 10 minutes, les Italiens n’en inscrivirent plus que 33 au cours des 30 minutes suivantes. Ils n’en inscrivent même que 5 durant le troisième quart-temps, clôturé à 16-5, ce qui est quasiment du jamais vu.
Charleroi s’est donc imposé 68-63, grâce surtout à un Joe Trapani encore une fois épatant (24 points et 9 rebonds), un Darryl Watkins qui monte en puissance (16 points et 14 rebonds, malgré deux lay-ups ratés) et un Devin Green adroit (17 points et 5 rebonds). Et Demond Mallet ? On ne l’a quasiment pas vu : 2 maigres petits points. Il a même occasionné une frayeur au staff en restant étendu au sol et en sollicitant son remplacement, mais à priori : plus de peur que de mal. Il devrait être de la partie vendredi, pour le derby hennuyer contre Mons-Hainaut.
Daniel Devos