Le coach Mark Hawley l’avait affirmé en début de saison : « Pour Ninane, c’est peut-être l’année ou jamais s’il veut retrouver la D2. »
Les faits sont en train de lui donner raison : Ninane trône en tête de la D3A et est même la dernière équipe invaincue de toutes les séries nationales masculines. « Depuis deux ou trois saisons, on termine dans le Top 3 sans pouvoir accrocher l’ascenseur de la montée », confirme François Lhoest, l’un des piliers de la formation. « Cette année, on est passé à la vitesse supérieure. L’effectif a été étoffé. Au lieu d’avoir sept ou huit joueurs compétitifs, on en a dix. Cela permet des rotations, et lorsque l’un d’entre nous connaît un moins bon jour, un autre prend le relais. On est assez complet.»
Samedi, Ninane reçoit son poursuivant immédiat : Oxaco Boechout. « Ce sera sans doute notre adversaire le plus dangereux », estime Lhoest. « L’équipe anversoise a un profil similaire au nôtre. Elle possède un bon shooteur, un bon meneur de jeu et est également très solide l’intérieur. Bref, elle est assez complète à tous les niveaux et peut aussi compter sur dix joueurs compétitifs. Ce sera un match important, mais que nous aborderons sans pression excessive. En effet, une défaite ne serait pas catastrophique, car elle ne nous priverait pas de la tête du classement : Oxaco compte déjà deux défaites. En revanche, e cas de victoire, nous ferions déjà le trou. »
Lorsque Ninane avait affronté Esneux, c‘était aussi un match au sommet entre deux invaincus. Il n’y avait pas eu photo : Ninane l’avait emporté de 40 points. « Ce match s’était disputé après cinq journées de championnat », rappelle Lhoest. « Avec tout le respect que je dois à Esneux, ce n’était pas trop compliqué, avec un calendrier favorable, de rester invaincu après cinq matches. Aujourd’hui, on est déjà plus loin dans la saison et le classement reflète mieux la vraie valeur des équipes. »
Lhoest aimerait, comme Ninane, retrouver la D2. « Après cinq saisons de D3, il ne me déplairait pas d’y regoûter, en effet. »
Il fut même nternational sous les couleurs de Ninane. C’était à l’époque où les Belgian Lions devaient parfois puiser en D2 pour compléter leur effectif. « Ninane était entraîné par Ivan Fassotte et nous avions disputé un match de Coupe de Belgique contre Pepinster, dont l’entraîneur était Eddy Casteels », se souvient Lhoest. « C’est ainsi que j’ai été appelé chez les Lions. J’en garde de très bons souvenirs : de beaux stages, de beaux voyages et des matches de haut niveau. Malheureusement, mon expérience à Liège Basket s’est mal passée et j’ai dû tourner la page du professionnalisme. Aujourd’hui, à 28 ans, je combine le basket avec un job d’enseignant. D’une certaine manière, ma reconversion est déjà assurée, c’est bien aussi. Nous avons trois entraînements par semaine et mon boulot m’offre tout de même des plages de repos, je ne peux pas dire que je sois sur les genoux au bout de la semaine.»
Daniel Devos
(Francois Lhoest)