C’est une jolie victoire que Pepinster a conquise, dimanche après, dans la salle du Bavi Vilvoorde qui était pourtant invaincu après deux journées. « Nous avions un peu la pression », affirme le capitaine Thomas Nyssen. « Après avoir loupé nos deux premières rencontres, nous ne pouvions pas nous permettre une troisième défaite. A Louvain, nous étions tombés sur une bande de jeunes qui avaient pratiqué une défense très agressive. Et contre Guco Lier, nous étions passés à côté de notre troisième quart-temps. »
A Vilvoorde, c’est Thomas Nyssen lui-même qui a placé Pepinster sur orbite. Il a réussi… cinq paniers à trois points dans le premier quart-temps, permettant aux Pépins de mener 15-27 après dix minutes. « Cela m’arrive de temps en temps, d’avoir une période de folie où tout rentre », rigole-t-il. Cela ne pouvait évidemment pas continuer éternellement à ce rythme. Après, il n’a plus inscrit que quatre petits points. « Il faut dire, aussi, que la défense adverse s’est adaptée et m’a marqué de près. »
Pepinster n’a plus inscrit que sept points dans le deuxième quart-temps, et à la pause, ne menait plus que 31-34. Dans le troisième quart-temps, Douglas Ntesa a pris feu. Le jeune distributeur, qui évolue en double affiliation avec le Brussels, a égalisé à 44-44 à d’un tir à trois points. Au total, il inscrira 25 points (6 sur 12 à deux points, 3 sur 6 à trois points et 4 sur 5 aux lancers francs) et captera 8 rebonds. Le grand Joe Agu, qui évolue également en double affiliation avec le Brussels, était en revanche moins en réussite qu’en BNXT League : alors qu’il avait marqué 11 points contre Ostende le mercredi, il a cette fois dû se contenter d’un maigre petit point (avec un 0 sur 6 de plein jeu). Il a cependant capté 7 rebonds.
Alors qu’on pensait que Vilvoorde allait passer devant, Pepinster a retrouvé son second souffle. Deux minutes après l’égalisation, les Pépins ont repris les devants et porté le score à 45-53. Ils n’allaient plus lâcher prise. Si Thomas Nyssen ne trouvait plus l’anneau, c’est Martin Francoeur qui a pris le relais (20 points, dont 4 sur 7 à trois points, et 4 assists). Puis, ce fut au tour de Martin Wintgens (14 points et 8 rebonds). Et enfin, de Jordan Maucourant (15 points, 3 rebonds et 3 assists), épargné une bonne partie de la première mi-temps parce qu’il comptait déjà trois fautes.
Pepinster a fait de la résistance, malgré de nombreux lancers francs manqués en fin de match (10 sur 21 au total), pour l’emporter 70-81. Un succès que les Pépins doivent à leur réussite à trois points (13 sur 28, soit 46%), mais aussi à leur défense. Dont, parfois, une défense de zone. « En fait, on a joué la zone sur phase arrêtée, mais on a défendu en individuelle le reste du match », explique le coach Jérôme Jacquemin.
Pepinster a aussi fait preuve d’un beau collectif et d’une grande intelligence en fin de match, en faisant tourner le ballon malgré le press adverse. « On joue ensemble depuis plusieurs saisons et on se connaît par cœur, cela aide », souligne Thomas Nyssen.
Quel sera l’objectif de Pepinster cette saison ? « Continuer à évoluer avec un esprit de guerriers, comme nous l’avons fait ce dimanche après-midi. C’est à cette condition que nous remporterons encore de jolies victoires comme celle-ci. »
Vilvoorde était certes privé de Ruben Fofana, qui s’est fracturé la main gauche à l’entraînement, mais cela ne peut tout expliquer. Si le public local incriminait surtout les arbitres, qu’il accusait de tous les maux, le coach Maxim Deweerdt a eu le bon goût d’accepter la défaite. « Nous n’étions pas prêts », reconnaît-il. « Pepinster l’était plus que nous. J’avais déjà ressenti, durant la semaine, que mes joueurs n’avaient pas leur concentration habituelle aux entraînements. »
Daniel Devos