Pour ce match contre Pinar Karsiyaka où la victoire était impérative, Filou Ostende était privé d’un élément important : Sam Van Rossom, qui souffre d’une irritation au genou. Et cette absence s’est ressentie : sans leur maître à jouer, les Côtiers ont eu du mal à emballer le match. L’adresse à distance leur faisait cruellement défaut également : 0 sur 8 à trois points après dix minutes, 1 sur 12 (par Damien Jefferson) après vingt minutes. Comme, en plus, ils étaient dominés au rebond (18-20), avaient concédé plus de pertes de balle (6-5) et n’avaient obtenu que deux lancers francs (1 sur 2 par Khalil Ahmad), c’était presque un miracle s’ils n’étaient menés que de cinq points (28-33) à la pause. Heureusement, ils s’étaient montrés adroits dans la raquette : 12 sur 18. Et l’on se disait que, lorsque les tirs à trois points commenceraient à rentrer, le match changerait d’âme.
C’est effectivement ce qu’il s’est produit. Mais il a fallu quand même attendre le quatrième quart-temps pour qu’Ostende prenne, enfin, les commandes. De peu, avec un maximum de 5 points à 67-62, et après avoir été mené 34-46 en début de troisième quart-temps.
Le paradoxe, c’est que dans ce match où l’adresse au-delà des 6m75 a fait défaut, ce sont finalement les tirs à trois points qui ont permis aux Ostendais de gagner. D’abord grâce à deux ‘bombes’ consécutives de Khalil Ahmad (ses deux seules du match, 2 sur 5), puis sur une autre ‘bombe’ de Pierre-Antoine Gillet qui n’était pourtant pas en réussite (1 sur 5 jusque-là). Ce dernier tir, alors que l’équipe turque venait de reprendre l’avance, a offert la victoire à trois secondes de la fin ; 78-76.
Grâce à cette victoire, Ostende se qualifie in extremis pour les barrages de la Basketball Champions League, en troisième position derrière Strasbourg (qui a battu Oldenburg) et Pinar Karsiyaka. Dans cette poule, Ostende a remporté ses trois matches à domicile (par un écart minime) mais perdu ses trois matches en déplacement (par un écart important). Les Côtiers étaient donc ‘négatifs’ par rapport à tous leurs adversaires. Mais ils comptent une victoire de plus qu’Oldenburg.
Si Pierre-Antoine Gillet est l’homme décisif dans le money-time, l’homme du match est cependant Damien Jefferson : 19 points, 6 rebonds et 6 assists.
Du côté turc, Thomas Akyazili a débuté le match dans le cinq de base, mais n’a finalement joué que neuf minutes, avec des statistiques assez minces : 2 points et 2 rebonds.
Daniel Devos