Chez les messieurs, il y avait eu, en 2012, une finale de play-offs mémorable entre le Spirou Charleroi et Ostende. Elle s’était jouée en cinq manches, et la dernière manche était allée jusqu’à la prolongation. Ostende l’a emporté. On l’ignorait encore, mais ce soir-là, on avait assisté à une passation des pouvoirs. C’était la fin de l’hégémonie carolo et le début de l’hégémonie ostendaise… qui n’est toujours pas terminée.
Chez les dames, on a sans doute assisté à cette même passation des pouvoirs l’an passé. Le Mithra Castors Braine avait remporté la première manche de la finale des play-offs au Winketkaai de Malines, et il lui restait deux manches à la salle André Renauld pour conclure. Les Brabançonnes ont perdu les deux manches et Kangoeroes Basket Mechelen a conquis son premier titre.
Le deuxième a été conquis mercredi, contre ce même Mithra Castors Braine : 73-66, après avoir remporté la manche aller à Braine-l’Alleud 60-77. Aujourd’hui, Malines est devenu la meilleure équipe belge. Avec, sans doute, les trois meilleures joueuses étrangères du championnat : Ziomara Morrison, Lisa Berkani et Morgan Bertsch. Auxquelles s’est ajoutée, en fin de saison, Amalia Rembiszewska. Le cinq de base est complété par Laure Resimont, qui est moins ‘marqueuse’ qu’à son époque au SKW mais qui est peut-être devenue plus complète, en jouant aussi en défense.
« Mercredi, cela n’a pas été évident, mais nous sommes arrivées à nos fins », souligne la capitaine Laure Resimont, soulagée. De fait : les Castors ont vendu chèrement leur peau, et menaient 40-41 à la mi-temps. Et même 47-53 en début de reprise. Mais les Brabançonnes ont fini par céder sous la pression d’une Lisa Berkani, auteur de 26 points.
A la qualité de l’effectif, Kangoeroes Basket Mechelen a ajouté cette saison l’expérience acquise en Euroleague. Où les Malinoises ont beaucoup perdu (2 victoires et 12 défaites), mais parallèlement beaucoup appris. « Enormément appris », confirme le président Luc Katra.
Daniel Devos