C’est une saison marquée par la poisse que vivent actuellement les Telenet Giants Antwerp. En début de saison, le club avait fait le pari de s’inscrire en Eurocup, mais avait-il les moyens de briller dans une compétition d’un tel niveau. Il a, certes, pu présenter de superbes affiches à son public, mais celui-ci, par la faute du Covid-19, n’a pas pu y assister à la Lotto Arena. Et l’équipe s’est retirée, sur la pointe des pieds et dans une salle vide, sur un bilan de 1 victoire et 9 défaites, parfois lourdes.
Speedy Smith, qui venait d’arriver du Spirou Charleroi, a quitté le club pour rejoindre la Pro A française, et a été remplacé par Sterling Gibbs qui, après un essai d’un mois, a signé un contrat définitif en n’ayant encore convaincu qu’à moitié. Puis, c’est Jalen Jenkins, arrivé de Hubo Limburg United, qui a quitté le club pour rendement insuffisant. Il n’a toujours pas été remplacé, même si les Giants recherchent toujours un nouveau centre américain. Voilà maintenant que Roby Rogiers (23 ans, 2m06), qui souffre depuis des mois d’une gêne au tibia, a décidé de passer sur le billard. Il sera indisponible pendant trois mois. Autant dire que sa saison est terminée.
Il y a trois ans, lorsque le sponsor Telenet a quitté Ostende pour rejoindre Anvers, on pensait que la passation de pouvoirs était entamée. Les Giants ont, en effet, remporté deux coupes de Belgique et atteint le Final Four de la FIBA Champions League (3eplace finale devant deux fois 17.000 spectateurs au Sportpaleis), mais victime de son succès, l’équipe a explosé. Exit des joueurs comme Paris Lee, Jae Saen Tate, Ismael Bako, Hans Vanwijn… Sans parler du coach Roel Moors. Si bien que c’est de nouveau une période de transition que vit le club de la Métropole.
Le titre tant espéré, qui n’a pu être conquis la saison dernière vu que le championnat a été arrêté avant terme (alors que l’équipe n’occupait que la 3eplace), ne sera sans doute pas encore pour cette année. Les Giants ont déjà affronté quatre fois Ostende (deux fois en coupe et deux fois en championnat) et ont été battus… quatre fois, sans donner l’impression de pouvoir rivaliser.
Daniel Devos