Dimanche après-midi, le match entre Nivelles et Pepinster opposait deux des trois promus. Si le SFX Saint-Michel Verviers n’a toujours pas gagné et est pratiquement condamné, Pepinster lutte pour éviter la place de barragiste tandis que Nivelles occupe une belle 3eplace avec 11 victoires et 5 défaites. La hiérarchie s’est confirmée sur le terrain, avec une large victoire des Brabançons sur le score de 89-63, dont 30 points de Cyril Bataille. « C’est certainement l’un de mes meilleurs matches », confirme-t-il. « En tout cas au niveau du scoring. C’est rare que je marque autant. »
Si de nombreux observateurs prédisaient une bonne saison des Nivellois, on n’attendait cependant pas le club aussi haut. « Nous sommes nous-mêmes surpris », affirme Cyril Bataille. « Au départ, l’objectif que nous nous étions fixés était le maintien, tout en sachant que nous étions capables de viser un peu plus haut. De là à être 3ealors que trois quarts du championnat ont été disputés, il y a un pas que nous n’osions pas franchir. »
A quoi faut-il attribuer cette belle saison ? « Nous avons conservé l’ossature de l’équipe de la saison dernière, et deux joueurs se sont ajoutés aux ailes, qui apportent vraiment un plus. La cohésion était donc déjà présente, et de la qualité a été ajoutée. En plus, l’ambiance dans l’équipe est excellente, sur et en dehors du terrain. Cela facilite les choses. Le titre du journal L’Avenirétait d’ailleurs : « Nivelles s’est fait plaisir. » C’est tout-à-fait cela… »
Nivelles est donc en forme, et se déplacera chez le leader samedi prochain. Voilà Courtrai prévenu. Les Spurs ont subi leur troisième défaite, ce week-end à Oostkamp, mais ils sont toujours invaincus à domicile. « Ce sera forcément un match très compliqué. Nous avions été les premiers à battre les Flandriens au match aller, et ils ne l’ont sans doute pas oublié. Eux aussi connaissent notre valeur. Nous irons là-bas pour essayer de réaliser l’exploit et ne pas perdre le contact avec les autres poursuivants que sont Anvers et Louvain. Nous ne visons pas nécessairement le titre, mais comme tout sportif qui se respecte, nous aimerions terminer le plus haut possible au classement. »
La promotion en TDM1 avait été acquise sous la direction d’Eric Van Hoeck. Sébastien Dufour, arrivé du Rebond Ottignies en Top Division Women, a pris le relais en TDM2. « Eric a souhaité se consacrer à d’autres fonctions au sein du club. Avec l’arrivée de Sébastien, on essaie de devenir un peu plus professionnels. Il est déjà acquis qu’il restera la saison prochaine, et je pense que c’est une bonne chose. Pour la plupart des joueurs de Nivelles, le basket est d’abord un dérivatif. Nous ne sommes pas toujours dix à l’entraînement, et c’est alors compliqué d’organiser un 5 contre 5. Dufour voudrait changer cela, et amener plus de rigueur, plus de discipline, en s’appuyant sur des joueurs sur lesquels on peut compter à chaque entraînement. Car le professionnalisme, à notre niveau, reste évidemment une donnée toute relative… »
Cette saison, Cyril Bataille regoûte donc à la TDM1 avec le club de son cœur. Il y a trois ans, il était parti une saison au RPC Anderlecht pour évoluer à ce niveau. « En fait, j’avais déjà joué en Nationale avec Nivelles, mais le club était descendu. J’ai donc émigré au RPC, mais je suis revenu à Nivelles en R1 car le club avait l’ambition de remonter. Cette ambition s’est concrétisée l’an passé. »
Pour Cyril Bataille, le basket est également un dérivatif. Après la fin de ses études, il a décroché un emploi d’éducateur spécialisé. « J’ai des horaires très variables, et je dois parfois travailler relativement tard, le soir. Lorsque je quitte le boulot pour rejoindre la salle, c’est pour m’amuser et me changer les idées. Si c’était pour m’y rendre avec des pieds de plomb, cela n’aurait aucun intérêt. Cela ne m’empêche pas de prendre ce hobby au sérieux. Pour l’instant, je suis très heureux d’évoluer en TDM2, mais si, dans deux ou trois ans, je pouvais évoluer un échelon plus haut, pourquoi pas ? »
Daniel Devos