Castors Braine-Villeneuve d’Ascq au Spiroudome de Charleroi, c’était en 2014 l’affiche de la finale de l’Eurocup, que les Brainoises avaient perdue de 20 points alors qu’elles l’avaient emporté de 4 points au match aller en France. Ce mercredi, c’était l’affiche d’un match de poule de l’Euroleague. Et cette fois, les Brainoises ont gagné 77-61. Une victoire très importante, puisqu’elle leur permet de rester dans la course pour le repêchage en Eurocup et que, de surcroît, elles sont désormais positives par rapport aux Nordistes en cas d’égalité : lors du match aller, elles s’étaient en effet inclinées 81-71.
Ce mercredi, il faut le souligner, les Brainoises ont été brillantes. Elles ont livré un match plein du début à la fin, avec beaucoup de caractère, un beau collectif, une circulation de balle fluide, une grosse défense qui a étouffé les offensives nordistes et une belle adresse à distance. Au point d’atteindre un écart maximal de 23 points en deuxième mi-temps.
Malgré tout, on s’est une fois de plus rendu compte que l’exigeant coach letton Ainars Zvirgzdins était bien décidé à marquer son territoire et à se montrer inflexible envers celles qui prenaient certaines libertés avec ses consignes. Ainsi, il a entamé le match avec Emmanuella Mayombo à la distribution. Et lorsqu’il l’a sortie, ce fut pour la remplacer par Merike Anderson, puis par Antonia Delaere, qui ne sont pas de véritables distributrices. Marjorie Carpréaux, qu’on pensait une nouvelle fois scotchée au banc, n’est montée qu’en fin de première mi-temps. Volontaire, elle a insufflé du rythme, mais a été rappelée sur la touche à la première erreur, c’est-à-dire après 3 minutes 30. Elle n’est remontée qu’en deuxième mi-temps, pour… une minute. A ce moment-là, Britney Jones n’avait toujours pas foulé le parquet. La distributrice américaine n’allait jouer que le dernier quart-temps… et allait directement enflammer la salle. C’est simple : en dix minutes, elle a inscrit 12 points à 80% de réussite, délivré deux assists et réussi une interception.
Celeste Trahan-Davis, elle, semble de nouveau rentrée dans les grâces de Zvirgzdins, qui l’avait snobée contre le Dynamo Koursk. Et elle fut l’une des grandes artisanes du succès : en 34 minutes, elle a inscrit 21 points, capté 13 rebonds et délivré 3 assists. L’autre grande artisane fut, une fois encore, Anete Steinberga : 22 points, 8 rebonds et 8 fautes provoquées en 35 minutes. Deux autres joueuses ont joué près de 30 minutes : Olesia Malasheno (31 minutes), que Zvirgdzdins avait aussi snobée contre le Dynamo Koursk, et Antonia Delaere, sur qui le coach letton compte toujours.
Un coach qui gagne a toujours raison.
Daniel Devos