Le BC Ninane a commencé sa campagne de Coupe de Belgique par trois victoires, contre des adversaires issus d’une division inférieure il est vrai : 56-93 à Hasselt, 70-49 à domicile contre le New Bavi Vilvoorde et 50-61 samedi passé, dans la périphérie bruxelloise pour le retour contre Vilvoorde. Un match durant lequel les Calidifontains se sont fait (très) peur. En milieu de deuxième quart-temps, les joueurs locaux menaient en effet… 33-13. Un écart forgé dans un moment de folie, où tout rentrait alors que les visiteurs (qui se sont présentés à sept, sans Jordan Kaluanga blessé, Louis Dedave en civil sur la touche et Jérémie Dedave en stage d’études à Londres) semblaient amorphes. Au repos, le coach Mark Hawley a mis les choses au point, et progressivement, ses joueurs sont entrés dans la partie, ont effectué la jonction à 41-41 et se sont finalement imposés sans trop de soucis.
La grande question qui se pose, pour le coach Mark Hawley, est : comment remplacer François Lhoest. Le capitaine, qui alignait des statistiques impressionnantes ces dernières saisons, a répondu aux sirènes liégeoises et a voulu tenter une dernière expérience comme (semi) professionnel au Betfirst Liège Basket. Le BC Ninane pensait pouvoir compter sur le Britannique Alexander Scotland-Williamson, mais ce ne sera pas pour tout de suite : entre le pivot de 2m05 et le BCN, c’est un peu je t’aime, moi non plus. A deux reprises déjà, il avait été en contact avec Ninane mais avait préféré signer à Pepinster. Cet été, il s’est engagé, mais c’est cette fois son genou qui lui joue des tours. Opéré du tendon du genou, il est toujours en revalidation et son chirurgien ne lui donnera pas le feu vert avant le mois de janvier. D’ici là, Mark Hawley pourra compter sur deux renforts : Jordan Kaluanga, arrivé du Betfirst Liège Basket (un vivier dans lequel le BC Ninane a l’habitude de puiser), et Yannick Moray, qui a connu l’enfer avec le RPC Anderlecht. « On manque un peu de taille, mais l’ambiance est bonne et les joueurs travaillent bien », affirme Mark Hawley.
Il y a deux ans, Yannick Moray (formé à Pepinster et passé entre autres par Charleroi) était encore professionnel aux Stella Artois Leuven Bears. « Mais une blessure a contrarié ma saison et je me suis retrouvé sur le marché », explique-t-il. « Geoffrey Hockins, qui est un bon ami et s’était engagé au RPC Anderlecht, m’a proposé de m’entraîner avec le club bruxellois. Cela me convenait bien, car j’habite désormais à Wavre, j’ai une femme et un enfant, et je cherchais un club pas trop éloigné de mon domicile. J’ai fini par signer, alors que le championnat avait déjà débuté. L’effectif comptait déjà 12 joueurs, mon arrivée n’a peut-être pas fait plaisir à ceux qui étaient déjà là car l’entraîneur Philippe Hoornaert allait être amené à évincer quelqu’un chaque week-end. Le RPC Anderlecht avait accepté de relever le défi de la TDM1, en tant que 14e équipe et sans avoir conquis la promotion sur le terrain. Tout le monde savait à l’avance que ce serait difficile, mais ce fut pire encore. Avec un semblant d’esprit de groupe, on aurait peut-être pu s’en sortir. Mais de solidarité, il n’a jamais été question. On se regardait en chiens de faïence, on n’a même jamais été boire un verre ensemble après un match. Le comble, c’est qu’à deux journées de la fin, on pouvait encore espérer se maintenir. C’eut été un hold-up. »
Dans ces conditions, Yannick Moray n’attend qu’une chose : « Retrouver du plaisir. L’ambiance sera assurément meilleure, ce ne sera pas difficile. Après, on sait qu’on devra probablement lutter pour le maintien également, mais je pense qu’on pourra s’en sortir. J’habite toujours à Wavre, ce qui n’est pas précisément à côté de la porte par rapport à Ninane, mais je travaille comme représentant commercial pour une firme basée à Verviers, je suis donc fréquemment dans la région. Et j’essaie de fixer mes rendez-vous en fonction des horaires d’entraînement. »
Daniel Devos