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32 points de Joeri Vermoesen pour la victoire de Gand contre Gembo

Après avoir gagné à Waregem, Gent Hawks a fait tomber un autre gros bras ce week-end: Gembo Borgerhout, qui n’avait encore subi qu’une seule défaite en 10 matches, et encore : sur le fil, d’un point, dans le derby contre Oxaco.

 

Une victoire collective, mais avec un joueur particulièrement en évidence: Joeri Vermoesen. « Je ne sais pas si c’est ma meilleure prestation depuis que je joue en D2, mais c’est en tout cas mon record en matière de points. »

Joeri est le frère jumeau de Joren Vermoesen. De vrais jumeaux qu’il est très difficile de reconnaître. « Sur le terrain, la plupart des gens nous distinguent grâce aux numéros sur le maillot. Nous occupons aussi une autre position : je suis davantage un numéro 3 alors que mon frère est davantage un numéro 4. »

Jusqu’à présent, ils ont toujours tout fait ensemble : toute leur formation au Crelan Okapi Aalstar, puis une saison à Saint-Nicolas et désormais Gent Hawks. « Je ne sais pas si cela continuera éternellement, ce n’est pas une obligation. Mais effectivement, les clubs nous ont toujours engagé tous les deux jusqu’à présent. »

Il y a deux ans, les deux jumeaux ont décidé de quitter leur club de cœur, Alost, où ils ont passé toute leur jeunesse, pour rechercher du temps de jeu en D2. Trop peu de perspectives en D1 ? « Cela n’a pas été une décision facile à prendre », reconnaît Joeri. « Mon frère et moi avons passé 17 ans à Alost, où notre père est toujours responsable de la formation. Mais, à un moment donné, il a bien fallu se rendre à l’évidence : les perspectives d’avenir n’étaient pas très roses. Le club a un peu décidé pour nous, lorsqu’il a engagé Thierry Mariën : nous avons alors compris qu’il valait mieux tenter notre chance à l’étage inférieur. »

Joeri et Joren étaient pourtant de vrais talents chez les jeunes. Ils étaient dominateurs, et dans ce qui s’appelait encore la BDL, ont battu quelques records. Leurs chances de jouer en D1 auraient-elles été différentes si l’entraîneur était à l’époque Steve Ibens et pas Brad Dean ? « Difficile à dire. J’ai joué quatre ans sous Brad Dean et j’ai beaucoup appris. Mais, lorsqu’on s’entraîne tous les jours et qu’on sait d’avance qu’on ne jouera pas le week-end, ce n’est pas évident. Aujourd’hui, Steve Ibens essaie d’adopter une autre philosophie, mais comme tout coach, il sera jugé sur les résultats… qui, pour l’instant, sont très bons, il faut le souligner. »

Joeri rêve-t-il toujours de la D1 ? « Rêver est un grand mot. J’ai un job, désormais, en dehors du basket. Si l’occasion se présentait pour rejouer en EuroMillions Basketball League, je ne dirais pas non. Mon frère non plus, d’ailleurs. Mais, pour réellement percer en D1, il faut surtout se retrouver dans le bon club au bon moment. »

En 2015, ce fut donc Saint-Nicolas, qui après un an de présence là-bas, a mis la clef sous le paillasson. Gand était donc le bon choix ? « Cela faisait plusieurs années que je discutais avec Gand, mais les circonstances n’étaient pas favorables. Cet été, elles le sont devenues : le club a procédé à un rajeunissement, ce qui m’offrait de belles perspectives en matière de temps de jeu. Je dois dire que je m’épanouis davantage à Gand qu’à Saint-Nicolas. Nous sommes une bande de jeunes, qui nous entendons très bien, entourés par des joueurs d’expérience comme Laurent Lhote et Gregory De Pooter, qui nous apportent tout leur vécu. C’est ce qui fait la force de Gent Hawks. »

La jeune équipe gantoise est très performante cette saison, avec sept victoires (dont Waregem et Gembo, donc) et seulement trois défaites: contre Oxaco, contre Gistel-Ostende (plus étonnant) et au Royal IV. Les Hawks sont-ils des giant-killers ? « La vérité, c’est que nous avons surtout subi nos défaites en début de championnat, lorsque l’équipe ne tournait pas encore à plein régime. Si l’on rejouait les matches contre Gistel-Ostende et le Royal IV aujourd’hui, je pense qu’on les remporterait. Car on commence à vraiment bien se trouver. »

Ce week-end, Gand retourne à Waregem pour le compte de la Coupe des Flandres. « Un match difficile, forcément, mais on a déjà gagné là-bas en championnat. Alors, pourquoi pas ? »

Daniel Devos

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