Une femme sur le banc d’une équipe masculine, ce n’est pas courant. C’est le cas, cette saison, au Gembo Borgerhout, l’une des (très) bonnes équipes de TDM1 : Anke De Mondt, 37 ans et native d’Anvers, est l’assistante du coach Glenn De Boeck. « On m’a contacté et le projet m’a intéressé », explique-t-elle. « Je connaissais Glenn De Boeck et je savais que ce pouvait être une expérience intéressante. Et, effectivement, elle l’est. L’équipe est de qualité et l’ambiance est excellente. »
Quel est exactement son rôle ? « Je suis assistante, avec tout ce que cela comporte. Je fais part de mes remarques à Glenn pendant le match, en fonction de ce que j’observe, et je l’assiste aussi pendant les entraînements, durant la semaine. »
Des différences entre le basket masculin et féminin ? « Oui, forcément. Les principes de bases sont les mêmes, mais je ne vous apprendrai rien en vous disant que le basket masculin est plus physique. En revanche, le basket féminin est plus tactique. »
C’est donc sur le plan tactique que l’apport de l’ancienne internationale est le plus perceptible ? « Il appartient à d’autres de juger, mais je pense effectivement pouvoir apporter ma pierre à l’édifice dans ce domaine. »
De Mondt est, avec Ann Wauters, l’une des joueuses belges à avoir remporté l’Euroligue. C’était en 2011 avec Salamanque. Elle a roulé sa bosse dans des clubs prestigieux en Europe : Villeneuve d’Ascq, Las Palmas, Burgos, Salamanque, le Wisla Cracovie et Kayseri en Turquie. Plus, bien sûr, l’équipe nationale belge. Son palmarès est donc bien plus fourni que celui des joueurs qu’elle dirige. De quoi forger le respect ? « Ils ont sans doute du respect pour ma carrière, oui. Mais cela ne doit pas venir uniquement de là. Le respect doit être mutuel, et c’est le cas. Je respecte les joueurs et, en contrepartie, eux me respectent aussi. »
Gembo, plusieurs fois champion de D2, joue de nouveau le haut du tableau cette saison. L’équipe n’a encore subi que deux défaites (la dernière, samedi passé, à Gand). L’objectif est-il de rejouer la finale des play-offs, un privilège que le club avait dû laisser à Houthalen la saison dernière ? « Il est trop tôt pour évoquer déjà les play-offs », estime De Mondt. « Le premier objectif est de terminer à la meilleure place possible. Après, on verra : d’abord les quarts de finale, puis les demi-finales… et si l’on continue à gagner, la finale, oui. »
Daniel Devos