On a écarquillé les yeux en découvrant qu’à la mi-temps, le Betfirst Liège Basket menait 49-42 contre le BC Telenet Ostende. Et on s’est souvenu qu’à aller, les Liégeois ne s’étaient inclinés que 77-73 et surtout que, l’an passé, ils avaient forcé les Côtiers à la prolongation en finale de la Coupe de Belgique.
Liège, 8e du championnat, était-il réellement en mesure de poser des problèmes au champion de Belgique en titre et principal candidat à sa propre succession ? Dix minutes plus tard, on avait la réponse. Dario Gjergja avait placé ses joueurs devant leurs responsabilités au vestiaire, et au retour sur le parquet, ils infligèrent un… 0-25 aux locaux. Le match s’est terminé en roue libre sur le score de 69-99.
La saison du Betfirst Liège Basket a donc pris fin. La période de cinq ans de Fulvio Bastianini au Country Hall, aussi. Le Carolo d’origine italienne y a incontestablement effectué du bon boulot. Les Liégeois, malgré le retour de Ioann Iarochevitch (qui devrait accompagner son coach au Spirou), ne pouvaient sans doute pas espérer mieux cette saison. Liège travaille très bien au niveau des jeunes, mais n’a pas les moyens de les conserver. Le réservoir n’est pas inépuisable. Et lorsqu’on se fait piquer chaque année son meilleur élément belge (Pierre-Antoine Gillet, Guy Muya, Lionel Bosco, Ioann Iarochevitch, Maxime Gaudoux…), on finit forcément par devoir se reposer sur des joueurs américains… parfois versatiles.
Place, désormais, à Thibaut Petit. Si l’on en croit les échos qui nous sont parvenus, il aurait pu se recaser à Arras. Mais le désormais ex-coach de Pepinster préfère sans doute rester dans le basket masculin et ne pas trop s’éloigner de la Cité Ardente, au cas où son fils Matt connaîtrait à nouveau une alerte.
Daniel Devos