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Interview

Fulvio Bastianini : « Le premier objectif est atteint »

Liège est le premier qualifié pour le Final Four de la Coupe de Belgique

Fulvio Bastianini : « Le premier objectif est atteint »

 

Liège Basket a tremblé lorsque Louvain a mené 53-58, et était virtuellement qualifié à un peu plus de deux minutes de la fin, mais les protégés de Fulvio Bastianini ont su trouver les ressources nécessaires pour réagir et devenir le premier qualifié pour le Final Four de la Coupe de Belgique, qui se disputera le week-end de Pâques au Palais 12 du Heysel.

Fulvio, que représente cette qualification pour Liège Basket?

F.B. : – Le premier objectif de la saison est atteint. C’est aussi une belle vitrine pour le club, qui doit se serrer la ceinture depuis trois ans et faire très attention afin de respecter son budget.

Que pensez-vous de l’idée d’en revenir à un Final Four?

F.B. : – Je la trouve excellente. Pour un club aux moyens modestes comme le nôtre, c’est une chance supplémentaire de faire partie de la fête et de se retrouver sous les feux des projecteurs. Et puis, sait-on jamais ? Sur un match, tout est possible.

Vous en savez quelque chose, vous qui avez conduit Gilly en finale de la Coupe de Belgique en 2003 ?

F.B. – C’est très rare qu’un club de D2 atteigne la finale et cette aventure reste effectivement un souvenir marquant de ma carrière de coach. En quart de finale, on avait éliminé Vilvorde, un club de D1 à l’époque, en aller-retour. Et, en demi-finale au Spiroudôme de Charleroi, on avait éliminé Bree en un match. La finale, un derby carolo face au grand Spirou, fut plus difficile, mais elle a néanmoins marqué les esprits.

Cette qualification face à Louvain n’a pas été simple…

F.B. : Je me doutais qu’on souffrirait. A l’aller, au Sportoase, on avait mené de 18 points, mais les Leuven Bears étaient revenus à 4 points en fin de match. Du coup, ils se sont dit : –La qualification est encore possible ! D’autant que, cette saison, ils sont meilleurs en déplacement. Il fallait empêcher Louvain de courir, car le jeu de transition est le point fort de cette équipe. On y est parvenu… par moments !

A la mi-temps, vous meniez  36-27, soit un avantage de 13 points sur l’ensemble des deux matches. Pourtant, vous avez encore souffert…

F.B. : – On a très mal recommencé le troisième quart-temps, c’est une constante chez nous. Est-ce de la naïveté ou un certain relâchement ? Je l’ignore. J’ai beau rappeler mes joueurs d’être concentré dès la reprise, rien n’y fait. Heureusement, en fin de match, l’expérience de Lionel Bosco a fait pencher la balance en notre faveur.

Comment qualifieriez-vous votre équipe, cette saison ?

F.B. : – Je trouve qu’il y règne une belle solidarité entre joueurs, tant au niveau défensif qu’offensif. Chacun est prêt à aider son partenaire, il n’y a pas trop d’égos. Je trouve aussi qu’elle fait preuve de caractère. Lors des matches serrés, la pièce est parfois tombé du bon côté et parfois du mauvais côté, mais on s’est toujours battu jusqu’au bout. En revanche, si Louvain aime courir, nous ne courons pas assez.

La clef du succès, cela reste la défense ?

F.B. : – Toujours. Ce n’est pas seulement valable pour Liège, c’est valable pour toutes les équipes. Citez-moi une équipe qui a remporté beaucoup de succès en se concentrant exclusivement sur l’attaque. Mais c’est sans doute encore davantage valable pour nous, qui ne possédons pas en nos rangs un « tueur », capable de décider de l’issue du match sur une action individuelle ou un tir à distance.

Peut-on dire que la saison est déjà à moitié réussie avec cette qualification pour le Final Four et qu’elle serait totalement réussie en cas de qualification pour les playoffs ?

F.B. : – Tout à fait. Ces dernières saisons, c’est souvent Louvain qui a arraché la 6e place qualificative, alors pourquoi pas Liège cette année ? Même si ce serait difficile face à Ostende ou Charleroi en quart de finale, une participation aux playoffs serait un succès.

Daniel Devos

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