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Charleroi gagne… sans Niksa Bavcevic, renvoyé

Vendredi, le Proximus Spirou Charleroi s’est imposé sur le fil face aux Telenet Giants Antwerp : 80-79sur un point à trois points de Quincy Ford à trois secondes de la fin. Il l’a fait sans Niksa Bavcevic, remercié la veille. « Nous sommes malheureusement conscients qu’il s’agit du deuxième coach remercié durant cette saison », indique le communiqué du Spirou. « Pour rappel, Niksa Bavcevic devait amener davantage de rigueur et de travail tout en conservant la qualité du basket développé par notre équipe en début de saison. Cela devait nous conduire à plus de constance dans les résultats. Il est indéniable que sa venue nous a poussé à améliorer notre professionnalisme au sein du Spirou Basket et il a mis rapidement en exergue une série de disfonctionnements dans l’organisation sportive. Nous le remercions sincèrement pour cela. Néanmoins, force est de constater que la greffe est loin d’avoir pris avec le groupe sur le plan relationnel et que la constance des résultats n’est toujours pas au rendez-vous. »

C’est donc Pascal Angillis, assisté de Kristof Michiels, qui était aux commandes vendredi soir dans un match où le Spirou a eu, au départ, beaucoup de difficultés à régler la mire. Au terme du premier quart-temps, le quatuor Libert-Hervelle-Ford-Mobley en était à 0 sur 7 à trois points et les Carolos étaient menés 13-22. Ils se rapprocheront dans le deuxième quart-temps, mais étaient à nouveau menés 33-44 au repos. Matt Mobley fut le premier à trouver la distance, et après trois quart-temps, c’était l’égalité complète au marquoir : 59-59. Le dernier quart-temps verra un chassé-croisé entre les deux équipes, avec toujours Matt Mobley en exergue côté carolo (il terminera le match avec 26 points, dont 6 sur 10 à trois points, et 8 rebonds). De l’autre côté, c’est Paris Lee qui était intenable (24 points, dont 5 sur 8 à trois points, 6 assists et quelques paniers improbables). Mais c’est donc finalement le Spirou qui a eu le dernier mot.

« Ce que j’ai pu changer, en aussi peu de temps ? Rien ! » assure Pascal Angillis. « Un petit speech tactique le matin du match, cinq temps morts pendant le match, quelques réglages défensifs… J’ai dit aux joueurs qu’ils affrontaient la meilleure équipe du championnat de Belgique et qu’ils devaient prendre du plaisir. »

Et le plaisir est important lorsqu’on pratique un sport, même de haut niveau. On a revu des sourires sur les visages des joueurs, c’est peut-être un signe. « Lorsqu’on colle des étiquettes toute la journée, je peux comprendre qu’on tire la tête. Mais ici, ils sont payés pour jouer au basket… » poursuit Pascal Angillis.

Drôle de destin, quand même, que celui-ci de cet entraîneur qui en est déjà à se quatrième prise en charge d’une équipe en plein milieu de saison (en comptant Hubo Limburg United). Il avait débuté la saison comme coach du Mithra Castors Braine, s’est fait virer en mars, et le voilà désormais à la tête du Spirou. Avec, peut-être, une possibilité de rester T1 la saison prochaine, si tout se passe bien.

Quant à Niksa Bavcevic, il était arrivé à Charleroi fin novembre, suite à l’éviction de Brian Lynch. Il avait signé un contrat jusqu’en 2020. Sous sa direction, le Spirou a concédé six défaites, pour en totaliser neuf au classement après 26 matches. Le voilà déjà dehors. Et dire que la direction carolorégienne voulait de la stabilité, en début de saison…

DanielDevos

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