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Le Royal Castors Braine va rejouer l’Euroleague

Vendredi, le président du Mithra Castors Braine, Jacques Platieau, a convoqué la presse à la Maison communale de Braine-l’Alleud. Il avait une grande nouvelle à annoncer : « Au lendemain du titre, j’ai reçu un coup de fil de Kamil Novak, le secrétaire-général de la FIBA. Il m’a informé que, si nous acceptions de participer, nous serions qualifiés directement pour les poules de l’Euroligue, sans passer par les barrages. C’est un honneur que nous ne pouvions pas refuser. »

Deux ans après sa première expérience, et un an après être redescendu volontairement en Eurocoupe avec un résultat décevant, Braine va donc regoûter à la plus prestigieuse des compétitions européennes. Comment comprendre cette décision ? Il y a l’honneur de jouer à un niveau rarement atteint par un club belge, bien évidemment. Il y a aussi le fait que le club a constaté que l’Euroligue était, somme toute, « le chemin le plus court vers les quarts de finale de l’Eurocoupe », qui restent l’objectif. « Avec un autre objectif en tête, plus lointain : celui de devenir le premier club belge à remporter une Coupe d’Europe. Ce ne sera peut-être pas pour demain, ni pour après-demain, mais plus tard, qui sait… » Il y a sans doute également le fait qu’une participation à l’Euroligue permet d’attirer un meilleur coach et de meilleures joueuses. Même si les Castors affirment qu’Ainars Zvirgzdins et Anete Steinberga, qui revient au bercail, auraient accepté leur proposition sans cela.

Car, oui, Steinberga revient au bercail. Les négociations ont été compliquées, car la Lettone était encore sous contrat à Prague, club avec lequel elle a disputé le Final Four, mais le président tchèque a dû se résoudre à constater qu’« Anete serait plus heureuse en Belgique ».

Le retour de Marjorie Carpréaux a été confirmé. Elle sera bien encadrée, pour qu’elle ne commette plus d’incartade. « Avec Celeste Trahan-Davis, elle forme un duo qui figure dans le Top 3 européen au niveau du pick-and-roll », n’hésite pas à affirmer le coach Zvirgzdins. Lequel se verra bientôt proposer une prolongation de contrat jusqu’en 2020.

Une autre joueuse revient : Manuella Mayombo, qui a fait partie de la première équipe championne en 2013-2014. « L’an passé, elle était dans l’équipe namuroise qui nous a infligé notre unique défaite contre un club belge en finale de la Coupe de Belgique, et cette saison, elle était dans l’équipe de Keltern qui nous a éliminés en Eurocoupe. J’en ai donc conclu qu’il valait mieux l’avoir avec nous », plaisante Platieau.

Carpréaux aura une sérieuse concurrente au poste de meneuse, et elle le sait : l’Américaine Sarah Halejian, grosse scoreuse également, qui évoluait cette saison à Winterthur, en Suisse. Cerise sur le gâteau : elle vient d’obtenir un passeport arménien, ce qui libère une place pour une Américaine supplémentaire.

Celle-ci sera occupée par Jada Payne, 23 ans et 1m88, qui compte une expérience « européenne » en Israel. Zvirgzdins voulait une ailière de grande taille, il l’a.

Autre grande nouvelle : le club a choisi l’endroit où sera bâtie la nouvelle salle. Ce sera dans le quartier de l’Alliance, aux abords de la future gare RER qui doit encore être construite également. Ce ne sera cependant pas avant l’horizon 2021 ou 2022.

Cette nouvelle salle sera bien nécessaire, car si les Castors regoûteront à l’Euroligue, ils ne savent toujours pas si ce sera à Braine-l’Alleud… ou ailleurs. La salle André Renauld ne répond effectivement plus aux exigences de la FIBA. Le club espère une dérogation. « Si nous ne l’obtenons pas, nous avons six ou sept autres possibilités », explique Platieau. « Le choix sera effectué en temps voulu, si nécessaire. En tout cas, nous ne nous commettrons plus l’erreur de nous déplacer aux quatre coins de la Belgique, comme nous l’avions fait il y a deux ans avec des matches à Liège et à Anvers. »

Daniel Devos

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