C’était sans doute le match que Bastien Guillaume (au milieu sur la photo) attendait le plus cette saison : samedi, il est retourné dans son ancien club de Loyers avec sa nouvelle équipe de Lambusart. « Loyers est un club qui a beaucoup compté pour moi », reconnaît-il. « D’abord, parce que c’est le premier club qui m’a permis d’évoluer au niveau de la D3. Ensuite, parce que je m’y suis parfaitement intégré et que je m’y suis fait beaucoup d’amis. J’ai été heureux de les retrouver. »
Il est d’ailleurs resté très populaire auprès des supporters locaux, comme on a pu le constater. C’est sans doute dû à son caractère sociable et bon vivant. « C’est vrai que j’ai le contact facile et que je ne refuse jamais de rester boire un verre avec les supporters après un match. »
Un caractère un peu estudiantin : quoi de plus logique pour l’étudiant qu’il était encore il y a peu… mais qu’il n’est plus. « Je suis, en effet, fraîchement diplômé depuis une bonne semaine. Et je n’ai pas tardé à trouver du boulot. Je suis désormais prof’ de langues. J’ai été diplômé le mercredi, et le vendredi, on m’appelait déjà. Depuis une semaine, j’enseigne au Collège de Bonne Espérance à Binche. »
Sa saison à l’US Lambusart, il la juge… en dents de scie. « J’ai connu des hauts et des bas, comme toute l’équipe. Ces dernières semaines, j’étais un peu dans le creux car j’étais plongé dans mon stage de fin d’études et j’avais d’autres priorités que le basket. Maintenant, c’est derrière moi et je pourrai de nouveau me concentrer sur mon jeu. »
Mais il n’a pas pu goûter aux joies d’une victoire contre son ancien club : déjà battu au match aller, après un mauvais match, il s’est encore incliné samedi : 95-86 après prolongation. L’US Lambusart a complètement loupé ses entames de mi-temps. Après trois minutes, c’était 11-0 pour le BC Loyers. Les visiteurs se sont organisés, ont fait preuve de courage et ont viré en tête après 20 minutes : 45-47. Mais, à la reprise, ils sont restés 7 minutes sans marquer. Le temps pour le BCL de reprendre le large : 56-47. Une fois encore, l’USL a réagi et Kevin Gonsette a arraché la prolongation à 80-80, à 0.9 secondes du terme. Une prolongation qui sera fatale aux visiteurs. « J’avais demandé à mes joueurs de soigner la défense pendant ces cinq minutes supplémentaires », regrette le coach Frédéric Priels. « Peu importe que l’on ne marque pas, mais il ne fallait pas encaisser. Or, après 3 minutes, c’est 87-80… »
Il faut désormais tourner la page. Car le mois de février s’annonce chaud pour l’US Lambusart : samedi, il y aura la visite du Spirou Charleroi, et le vendredi suivant, le derby au CEP Fleurus. « Le Spirou, c’est l’ogre de la série », constate Bastien Guillaume. « Mais, néanmoins, il s’en est parfois sorti par le chas de l’aiguille, comme lorsque nous nous sommes inclinés sur le fil au complexe sportif de Jumet. La balance aurait pu pencher des deux côtés, elle a penché du côté carolo. Le match au CEP Fleurus est l’autre rencontre très attendue par les supporters. Au match aller, on avait gagné dans une chaude ambiance. Il y a sans doute de la revanche dans l’air, à nous d’être prêts… »
A plus long terme, Bastien Guillaume aimerait gravir un échelon. « Je dois d’abord voir comment cela se passera au niveau du boulot. Après, au niveau basket : si j’ai la possibilité de tenter ma chance en D2, pourquoi pas ? »
Daniel Devos