La formule de la Coupe de Belgique, avec des back–to–back sur un week-end en quart et en demi-finale, a donné satisfaction cette saison. L’organisation de la finale à Forest National, une salle de spectacle prestigieuse propice au basket car c’est une véritable arène, apporte également un plus. Mais, dans cette formule-ci, la Coupe de Belgique ressemble de plus en plus à la Copa del Rey espagnole ou à la Leaders Cup française, avec les huit meilleures équipes du premier tour qui s’affrontent pour un trophée dans un mini-tournoi. C’est sans doute ce que les clubs professionnels demandent, d’ailleurs.
En ce qui nous concerne, nous sommes un peu nostalgiques de l’époque où le Petit Poucet s’attaquait à l’ogre, et parfois le dévorait, à la faveur des 15, 20 ou 25 points de bonus qui lui étaient octroyés.
Actuellement, seuls cinq clubs de Prombas (TDM 1 ou 2)) peuvent affronter un club de l’EuroMillions Basketball League. Ne pourrait-on pas envisager de faire entrer les clubs professionnels plus tôt dans la compétition et autoriser dix (ou onze, si Pepinster revient) clubs de Prombas à accueillir un club pro ?
« Je ne pense pas que les clubs professionnels soient demandeurs », affirme Wim Van de Keere, le secrétaire-général de la Ligue. « Maintenant, si les clubs de la Prombas le demandent, nous sommes prêts à discuter… »
Les clubs professionnels ne sont pas demandeurs, c’est clair. Etre obligé de se produire dans l’antre d’un club amateur, dans des salles exiguës pas toujours pourvues d’un parquet, cela les emm… Risquer une blessure dans un match de ce type, ce serait stupide, et le calendrier est déjà suffisamment chargé comme cela.
Nous pensons pourtant que, si Charleroi allait jouer un match officiel à Neufchâteau et Ostende à Oostkamp, par exemple, ce serait une belle promotion. Pour le club local, mais aussi pour le basket dans la région. Et cela susciterait peut-être des vocations, qui sait ?
Mais les clubs de la Prombas sont-ils demandeurs ? Accueillir un club professionnel, cela exige une organisation à laquelle ils ne sont pas toujours rompus. Et puis, ils ont leur propre coupe : la VBL continue à accepter les clubs de TDM dans la Beker van Vlaanderen et l’AWBB vient de créer une nouvelle Coupe AWBB pour les clubs de Nationale, en plus de celle réservée aux clubs de Régionale…
Le basket professionnel se distancie de plus en plus du basket amateur, et cela peut se comprendre, car les besoins sont différents. Il y eut une époque où certaines décisions concernant Charleroi ou Ostende étaient prises par un « parlementaire » affilié à un club de 2e Provinciale, une aberration.
Mais cela ne signifie pas que le basket professionnel et le basket amateur ne peuvent pas cohabiter, et s’entraider, en certaines occasions.
Daniel Devos