Catégories
Euromillions Basketball League

Steve Ibens : « Je suis très fier de mon équipe »

Il était attendu au tournant : succéder à Brad Dean, qui a marqué le Crelan Okapi Aalstar de son empreinte pendant huit ans, n’était pas une sinécure, mais Steve Ibens s’en sort à merveille. On en a encore eu la preuve ce lundi, lendemain de Noël, lorsque son équipe a battu le Proximus Spirou Charleroi sans discussion sur le score de 102-82. « Je suis très fier de la prestation de mes joueurs », jubile le coach anversois, toujours aussi stoïque le long de la ligne de touche. « C’était le dernier match de l’année, certains joueurs aspiraient à retrouver leur famille, mais ils se sont quand même donnés à fond pendant 40 minutes. J’apprécie. »

Sa plus belle satisfaction depuis le début de la saison ? « Le fait que les joueurs ont adhéré à mes principes. Je demande une circulation de ballon plus importante, et une concentration de tous les instants. Ils s’exécutent. Une autre satisfaction est le fait que le succès ne repose plus sur un ou deux joueurs. Tout le monde y contribue à tour de rôle. Ce lundi, Olivier Troisfontaines a été phénoménal. En d’autres occasions, d’autres joueurs ont pris leurs responsabilités. Et luni, même si Troisfontaines est sorti du lot, six joueurs sont dans les doubles chiffres. C’est épatant. Je pense d’ailleurs que nous n’avons pas encore atteint notre plafond. Cette équipe dispose d’une belle marge de progression. Lorsqu’elle sera encore mieux rodée et que les joueurs seront encore plus concentrés en défense, nous serons encore plus forts. »

Et pourtant, vu de l’extérieur, l’Okapi n’a pas changé : il y a toujours ce brin de folie, cette salle qui s’enflamme, ce jeu offensif fait d’accélérations et de tirs à distance. « L’Okapi reste l’Okapi », concède Ibens. « C’est sa marque de fabrique. Le public apprécie ce style de jeu. Ce lundi, il a encore créé une ambiance fantastique au Forum. Le Christmas Game est toujours spécial à Alost, un peu comme le match du carnaval, mais lorsque la victoire est au rendez-vous, cela chante et cela se déhanche énormément dans les tribunes. »

L’Okapi peut envisager 2017 avec optimisme. Avec la perspective de rencontrer Hubo Limburg United en demi-finale, à la mi-janvier, la perspective d’une finale de Coupe de Belgique qui remplirait à coup sûr Forest National n’est pas du tout utopique. « Oh là ! N’allons pas trop vite en besogne », tempère Ibens. « Nous prendrons match par match et nous verrons où cela nous mènera. Je ne veux pas tirer de plans sur la comète, il faut rester les pieds sur terre. »

L’Okapi a choisi de ne pas participer à la FIBA Europe Cup. Un avantage ? « Au départ, c’était surtout un choix financier de la part de la direction », admet Ibens. « Sur le plan sportif, c’est peut-être un avantage en cette période de l’année. Nous étions clairement plus frais que les joueurs de Charleroi. Mais en sera-t-il encore de même au moment des play-offs ? »

Daniel Devos

(Photo Filip Plateau)

Laisser un commentaire