Il est plutôt du genre à vociférer le long de la ligne de touche. Il insuffle son énergie aux joueurs. Et ça marche ! L’été dernier, Peter Rongé a succédé à Glenn De Boeck (parti au Gembo Borgerhout) à la tête du Soba. Presque naturellement. « Je connais ce groupe », explique-t-il. « Je suis moi-même un produit du Soba, un enfant de la maison. J’ai longtemps joué ici, et jusqu’à la saison dernière, je m’occupais des jeunes. »
Son style, si particulier, était déjà le sien lorsqu’il était joueur. « Lorsque j’étais tout jeune, j’ai joué avec lui à Boom en D3 », se souvient Mitchel Gorremans, arrivé du Basic-Fit Brussels. « C’était un battant, qui ne lâchait rien pendant 40 minutes et qui se jetait sur tous les ballons. »
Peter Rongé ne s’en cache pas : pour réussir, à ses yeux, il n’y a qu’une solution : « Le travail, et encore le travail ! J’insuffle beaucoup d’énergie et j’exige de mes joueurs qu’ils se donnent à fond pendant 40 minutes en défense. »
Lorsqu’ils le font, cela porte ses fruits. Comme ce dimanche matin d’avant-Toussaint, lorsque le Soba Anvers a atomisé l’équipe B des Port of Antwerp Giants. C’était déjà 48-24 au repos et le score n’a fait que croître : via 62-31, pour atteindre 95-56 au final, malgré l’absence d’Amaury Marion parti au Canada pour son boulot. « Ce jour-là, les joueurs étaient concentrés dès le départ, et n’ont jamais relâché leur étreinte défensive », souligne Peter Rongé.
Dans la foulée, le Soba était allé gagner à Oxaco. Mais, à l’opposé, l’équipe s’est aussi inclinée contre des sans-grade comme le RPC Anderlecht et Ninane. Et, ces derniers temps, le Soba semble un peu à la recherche de son deuxième souffle : il s’est incliné deux fois d’affilée à domicile (contre des gros bras comme Gent Hawks et Waregem, il est vrai) et a aussi mordu la poussière à Ypres. Et, pour la reprise en janvier, c’est un vrai défi qui l’attend, avec la visite du Gembo de son ancien coach Glenn De Boeck.
En attendant, Peter Rongé garde un objectif en tête : « Je veux hisser le Soba en play-offs ! » clame-t-il. « Avec huit équipes, cela doit être réalisable. Mais le championnat est encore long, on ne peut pas se relâcher. »
D’autant que, ces dernières saisons, le Soba était plutôt habitué à squatter la « colonne de droite » du classement…
Daniel Devos