Catégories
FIBA Europe Cup

Quatre petits matches et Mons s’en va…

Le Basic-Fit Brussels et Hubo Limburg United, deux néophytes sur la scène européenne, mais aussi le Belfius Mons-Hainaut, qui jouit d’une longue expérience à ce niveau, ont fait leurs adieux à la FIBA Europe Cup ce mercredi. Il ne reste plus, côté belge, que Port of Antwerp Giants (quart de finaliste la saison dernière) pour poursuivre l’aventure. C’est surtout une désillusion pour les Montois, le coach Yves Defraigne le concède. « Mathématiquement, on pouvait encore espérer se qualifier au goal-average comme meilleur troisième ce mercredi (NDLR : cela s’est finalement joué à un point près), mais le constat est là : on termine troisième dans un groupe de trois équipes, donc dernier, dans un groupe qui comprenait une équipe suédoise. Avec tout le respect que je dois à Södertälje, c’est un échec. »

Car c’est bien face aux Suédois que Mons a perdu la qualification, et pas face aux Allemands de Bonn, qui se sont promenés ce mardi sur le parquet de la Mons Arena. Un match dans lequel les Montois ont montré leurs limites. Ante Delas est un excellent joueur, et malgré deux pertes de balles préjudiciables en début de match, on peut lui confier les clefs de l’équipe. Mais autour, cela manque de qualité. Surtout lorsque Justin Cage, peut-être pas encore totalement rétabli de sa gastro-entérite, n’est pas dans son assiette, et que Tre Demps est lui aussi transparent.

« On manque surtout d’un pivot de grande envergure », estime Yves Defraigne. « Cela se voit aussi dans le championnat de Belgique. Les équipes de tête disposent toutes d’un pivot de qualité : Anvers a Gavin Ware, Alost a John Tofi et Ostende a Rasko Katic. A l’inverse, le Limbourg – qui ferme la marche du classement – ne dispose pas non plus d’un point de fixation dans la raquette. »

A l’intérieur, Mons possède le Roumain Alexandru Olah, qui oublie souvent qu’il est aussi là pour marquer et qui a tendance à ressortir son ballon même lorsqu’il se retrouve isolé sous le panier, et d’Amaury Gorgemans, qui a progressé mais est parfois plus à l’aise lorsqu’il peut tirer à trois points que lorsqu’il faut aller au combat contre des gros gabarits.

Par rapport aux saisons précédentes, Mons possède clairement moins de qualité. L’explication est à chercher dans le budget, qui a dû être revu à la baisse. C’est sans doute pour cela que, lors de la présentation de l’équipe en avant-saison, Defraigne avait souligné que la réussite de la saison dépendrait surtout du collectif.

Samedi passé, face au Proximus Spirou Charleroi, la belle série de Mons s’est arrêtée. Et Defraigne craint qu’une nouvelle série, négative celle-là, pourrait être entamée. « Notre calendrier est bizarre, cette saison. On a commencé par un déplacement à Ostende, puis on a reçu Anvers, et on a enchaîné avec deux autres déplacements. Conséquence : on a entamé le championnat avec 1 sur 4. Et le 1, c’était… la victoire inaugurale à Ostende. Maintenant, on reçoit Ostende et on se déplace à Anvers, avant de retrouver Ostende pour une double confrontation en Coupe de Belgique. Si les défaites se succèdent, il faudra de nouveau recommencer le travail pour remettre l’équipe en confiance. »

L’avantage de l’élimination européenne, c’est que Mons pourra désormais se concentrer sur les échéances nationales. « Oui, vous avez peut-être raison », concède Defraigne. « Mais est-ce réellement un avantage ? Nous avons réalisé notre meilleure série lorsque nous avons enchainé les matches le mardi et le samedî. Quand on ne joue qu’un match par semaine, on perd le rythme. Mais cela dépend d’un joueur à l’autre. Justin Cage, lui, a surtout besoin de s’entraîner, et sans match en milieu de semaine, il pourra le faire. »

Daniel Devos

Laisser un commentaire