Le Mithra Castors a retrouvé, ce mercredi, l’Eurocup qui lui avait valu de si belles émotions, il y a deux ans, lorsque l’équipe avait atteint la finale et même remporté la manche aller de 4 points à Villeneuve d’Ascq. Et le public a largement répondu à l’appel, plus nombreux et plus enthousiaste, même, que lors de certains matches d’Euroleague la saison dernière.
Et, à bien y regarder, on se serait effectivement vu revivre le début de campagne d’il y a deux ans, lorsque les Brabançonnes avaient également forgé quelques larges victoires lors de la phase de poule. Face aux championnes du Portugal, l’Uniao Sportiva des Açores, cela n’a pas tardé. C’était déjà 33-14 au terme du premier quart-temps et 97-42 au coup de sifflet final. « Je ne me risquerais pas au jeu des comparaisons », affirme Julie Allemand, auteur d’une grosse prestation avec 17 points et 9 assists. « Chaque saison est différente. Ici, on sort d’une préparation très compliquée, durant laquelle on a connu beaucoup de blessées. Le coach avait très bien préparé la rencontre. On connaissait parfaitement les points forts et faibles des Portugaises, et on les a exploités. »
Voit-elle cette équipe capable d’aller aussi loin qu’il y a deux ans ? « Pourquoi pas ? On veut aller le plus loin possible. Mais cela dépendra aussi du classement dans la poule, puisqu’il influence la suite de la compétition. »
Effectivement. Au terme de la phase de poule, on établit un classement, toutes poules confondues. Le n°1 affronte le n°16, le n°2 affronte le n°15, etc. Il y a deux ans, Braine avait terminé à la première place générale, ce qui avait ouvert le tableau pour les huitièmes et quarts de finale. Le goal-average est donc important également. Et cette large victoire avec 55 points d’écart n’est pas aussi anecdotique qu’on pourrait le penser, elle vaut son pesant d’or. Le hic, c’est qu’il y a cette saison dans la poule des Castors l’équipe espagnole de Gérone, qui figurait déjà dans leur poule d’Euroleague la saison dernière. Un sérieux client, chez qui les Brabançonnes se rendent jeudi prochain. « Ce sera effectivement notre adversaire le plus coriace », admet Julie Allemand.
A propos d’Euroleague : elle y participait la saison dernière, avec tout le prestige qui en découle mais également quelques lourdes défaites. En Eurocup, moins relevée, on a plus de chances d’aller loin dans la compétition. Que préfère-t-elle ? « Si vous me demandez mon avis, j’aurais préféré disputer l’Euroleague, où l’on affronte les meilleures joueuses de la planète. Mais le club a opté pour l’Eurocup, c’est un choix et je dois le respecter. »
Et le public, lui, ne fait pas la différence. Pour lui, une coupe européenne est une coupe européenne. Ce qu’il veut, c’est voir gagner son équipe. Et, face à la (faible) équipe des Açores, il a été servi.
Julie Allemand, elle, semble avoir franchi un cap. Elle n’a pas hésité à tirer à trois points, avec un beau 3 sur 4 à la clef. « Le comble, c’est qu’à l’entraînement, ce genre de tir ne rentre pas toujours », rigole-t-elle. « Mais, effectivement, un déclic s’est peut-être produit dans ma tête. Je n’hésite plus à tenter ma chance lorsque je suis ouverte. »
Daniel Devos