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Lambusart-Fleurus, un derby et une vraie rivalité

Il y a des années que le derby n’avait plus eu lieu. Les deux équipes s’étaient, certes, rencontrées en Coupe de Belgique et également en championnat lorsque l’équipe B du CEP Fleurus était montée en D3, mais cela fait un bail que l’US Lambusart n’avait plus accueilli l’équipe A du voisin en compétition nationale. Et pour cause, puisque les « Jaune et Noir » ont longtemps joué en D2 alors que l’USL restait en D3. Alors, autant dire que l’événement de ce samedi est très attendu.

Frédéric Priels, aujourd’hui  coach de l’US Lambusart,  a aussi travaillé dans l’autre camp autrefois. « J’ai même connu pas mal de joueurs actuels de l’USL dans les équipes de jeunes du CEP », se souvient-il. « Par exemple : Amaury Jadin, Bastien Guillaume, Alessio Bastianini… Thomas Depouhon a aussi joué à Fleurus, mais plus tard : j’étais déjà parti à ce moment-là. »

Comment décrire le rapport de forces entre les deux communes et les deux clubs ? « Fleurus a toujours été considéré comme la place forte de l’entité, alors que Lambusart fait plutôt office de parent pauvre », explique Priels. « Ce qui entraîne des frustrations et des jalousies. (NDLR : à titre anecdotique : lorsqu’on écrit Fleurus dans un fichier, l’ordinateur accepte, tandis que lorsqu’on écrit Lambusart il souligne, comme s’il y avait une erreur). Alors oui, je peux le dire : ce sont deux communes qui ne s’aiment pas beaucoup. »

Au niveau des clubs, c’est pareil, si l’on en croit Priels. « Je ne pense pas qu’il y ait de l’animosité entre les joueurs. Ils se connaissent tous et beaucoup ont d’ailleurs joué dans les deux clubs. Mais, au niveau des supporters, il y a une vraie rivalité. »

Comment Priels juge-t-il le début de saison de son équipe ? « La récente défaite sur le fil au Spirou B est évidemment dure à digérer. Malgré tout, on reste accroché au bon peloton, derrière les cadors de la série. On a la meilleure défense du championnat, c’est aussi une belle satisfaction. C’est là-dessus que l’on doit tabler, en plus du collectif. Avec les blessures, nous n’avons pas pu disposer de tous les joueurs pendant la préparation et on a mis un peu de temps à trouver notre rythme de croisière, mais cette fois on y est. Et l’arrivée d’Amaury Jadin apporte un vrai plus. »

Tom Poppe, le coach du CEP Fleurus, est un Gantois et donc sans doute moins sensible à la rivalité locale. Il sent pourtant que la tension monte. « C’est une date que tout le monde, ici, a inscrit en grandes lettres dans son agenda depuis le début de la saison. C’est un derby qui n’a plus eu lieu depuis longtemps et cela rend l’événement d’autant plus excitant. Après, cela reste un match comme un autre qu’on a envie de gagner, mais c’est toujours agréable de jouer devant beaucoup de monde et une grosse ambiance. »

Côté CEP, l’équipe se situe là où on l’attendait. « On a toujours dit que cette saison-ci était de transition, donc on ne pouvait pas attendre d’emblée qu’on joue les premiers rôles. » Fleurus a quand même été la seule équipe à battre Oostkamp, mais s’est incliné vendredi passé contre Sijsele, un autre gros bras. « On a fait un gros match contre Oostkamp », concède Poppe. « Contre Sijsele, on a très mal démarré. On a été mené 16-32, on est revenu, puis les deux équipes sont restées quatre minutes sans marquer. »

Des petits pépins, il y en a, comme partout. « Pape Mbaye s’est tordu la cheville lors du match contre le Spirou B et ne peut plus s’entraîner convenablement depuis quelques semaines. Senna Hounhanou souffre lui aussi de la cheville et ne joue pas à 100%. Mais cela fait partie des aléas d’une saison, je ne vais pas me plaindre. Toutes les équipes ont leurs tracas… »

Daniel Devos

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