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Sami Demirtas offre la victoire « on the buzzer » au Spirou B

Le coach Frédéric Wilmot avait comme un pressentiment. « Ce sera plus compliqué de gagner aujourd’hui que samedi prochain à Oostkamp », avait-il averti. Et de fait:  le Spirou B est passé à un doigt de sa première défaite. A 4 secondes de la fin, l’US Lambusart menait encore 70-71 dans une salle Pierre de Coubertin bien garnie. Sami Demirtas s’est alors présenté à la ligne des lancers-francs. Il a marqué le premier et raté le deuxième. Après un rebond farouchement contesté où il est difficile de dire quel joueur a touché le ballon en dernier lieu, la rentrée est accordée au Spirou B. Il reste alors 1.7 seconde. Le ballon parvient à nouveau à Demirtas qui arme son tir au-delà de la ligne des 6m75.

74-71, cruel pour les visiteurs. « Ce n’est pas un hasard si le dernier ballon parvient à Sami », précise Wilmot. « Nous savons qu’il est capable de rentrer un tel tir. Tout comme nous savions, sur l’action précédente, qu’il était capable de réaliser l’action qui provoque les lancers-francs. »

Gros soulagement, en tout cas, pour le Spirou B qui préserve sont le brevet d’invincibilité avant le choc du week-end prochain dans la banlieue brugeoise. « On n’a pas été spécialement bon, mais aussi longtemps qu’on parviendra à contenir l’adversaire aux alentours des 70 points, on s’en sortira », estime Wilmot

Au fait, pourquoi le coach du Spirou B craignait-il à ce point le match contre l’US Lambusart ? « C’est simple », explique-t-il. « Un derby n’est jamais un match comme un autre. Toujours très disputé. En outre, notre brevet d’invincibilité nous place dans une position d’équipe à battre. Tous les adversaires veulent être les premiers à s’offrir notre scalp, à plus forte raison lorsque c’est un voisin. Enfin, troisième raison : nous devons toujours composer avec l’absence de Michaël Fusek, dont le rétablissement prend plus de temps que prévu.»

Sans son géant slovaque de 2m21, Wilmot doit-il avoir recours à d’autres systèmes de jeu ? « Je n’irai pas jusque-là, mais d’autres joueurs doivent prendre leurs responsabilités. Or, nous manquons d’automatismes, pour la bonne raison que durant la semaine, certains joueurs s’entraînent avec l’équipe Première et d’autres avec les Juniors. Certains joueurs sont très jeunes : il y a des 96, 97 et 98 dans l’effectif. C’était notre quatrième match sans Fusek et on les a tous remportés, mais parfois dans le douleur. »

Pour l’US Lambusart, qui s’était vue repartir avec la victoire, la déception est amère. Le coach Frédéric Priels est conscient d’être passé à côté de la montre en or. « On a laissé passer l’occasion de prendre quatre ou cinq points d’avance dans les dernières minutes, au lieu de ce petit point qui ne nous mettait pas à l’abri. L’une ou l’autre action mal négociée, un coup de sifflet en notre défaveur… Je crois qu’avec quatre ou cinq points d’avance, le Spirou B ne serait pas revenu car cette équipe n’a pas l’habitude d’être menée. On n’a sans doute pas assez profité de la différence d’âge, de l’expérience de certains de nos joueurs par rapport à la jeunesse d’en face. Je trouve aussi que, sur la dernière action, cette 1.7 seconde a duré bien longtemps. Mais bon, c’est ainsi, il faut passer à autre chose. »

Daniel Devos

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