Thibaut Petit a résumé la défaite du Betfirst Liège Basket sur un fait de match précoce et il n’a pas tort : « John Fields s’est vu siffler un marché sur ses deux premières actions et nous avons perdu John Fields, englué dans ses pensées… »
Liège a effectivement perdu John Fields, transparent mercredi soir au Forum d’Alost, mais toute l’équipe avec lui. « Aucune envie, aucune motivation, aucune hargne », a reconnu Thibaut Petit.
Il faut dire qu’en face, l’Okapi était en réussite. Là où Thibaut Petit avait sans doute demandé de cadenasser la raquette pour contenir John Tofi, auteur de 39 points à 90% de réussite le samedi précédent à Willebroek, ce sont cette fois les artilleurs à distance qui ont mis le feu aux poudres : 8 sur 13 à trois points à la pause, sifflée sur le score de 58-34. Autant dire que le match était déjà joué, même si les visiteurs ont profité d’un relâchement de l’Okapi pour limiter les dégâts : 96-76, sore final.
Côté alostois (qui évolue désormais en blanc et vert et plus en blanc et bleu, pour promouvoir son sponsor Crelan), Max Landis qui n’avait pas encore marqué un seul point depuis le début du championnat, en a cette fois inscrit 18 en un match. Quant à Yunio Barrueta, laissé sur le banc une bonne partie du match à Willebroek le samedi précédent, il a cette fois été le MVP de la rencontre avec 23 points (dont 7 sur 8 à trois points).
« Quand un joueur reste sur le banc, il peut avoir deux réactions : soit il boude et traîne son mal-être, soit il retrousse ses manches et réagit sur le terrain. Barrueta a opté pour la deuxième solution : j’aime ce type de joueur », se réjouit Steve Ibens qui a fêté sa deuxième victoire d’affilée en tant que coach en D1.
Important pour Alost, aussi : l’Okapi a d’autres armes que son MVP John Tofi. Le pivot ne rééditera pas chaque semaine une prestation du calibre de celle livrée à Willebroek. Mercredi, contre Liège, il n’a inscrit « que » 9 points (et capté 9 rebonds), mais son équipe l’a emporté sans aucun problème.
Daniel Devos