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Plus d’Euroligue pour le castor Braine

Le Mithra Castors Braine a fait son choix : le club disputera l’Eurocoupe, comme il y a deux ans, et plus l’Euroligue comme l’an passé. Le président Jacques Platieau a justifié ce choix : « En 2015-2016, nous avions opté pour le tout haut niveau et des affiches de prestige. Nous avons accueilli des joueuses comme Diana Taurasi, Amaya Valdemoro ou Laïa Palau, et des clubs comme l’UMMC Ekaterinbourg et l’USK Prague. Mais ni le public, ni les télévisions, n’ont répondu à l’attente. Si nous avions accueilli 5.000 personnes à Anvers, 4.000 personnes à Liège et 2.000 personnes à chaque match à Braine-l’Alleud, nous aurions poursuivi l’expérience. Mais nous étions loin du compte. Au niveau des retransmissions télévisées, pareil. La Supercoupe d’Europe, avec la présence des clubs champions et vice-champions d’Europe, a certes été diffusée, mais loin de percevoir des droits télés pour cela, nous avons au contraire dû… débourser 10.000 euros pour assurer les frais de retransmission… »

Jacques Platieau (photo) déplore le manque d’intérêt des télévisions pour le sport féminin. Ce n’est qu’à moitié vrai : les tenniswomen, les judokates et même les hockeyeuses bénéficient de cet intérêt. Pour notre part, nous déplorons surtout le manque de culture basket en Belgique. Diana Taurasi a beau être un « monstre » du basket féminin mondial, son nom n’évoque rien auprès du grand public dans notre pays. Si l’on annonçait la venue de Lionel Messi au stade Roi Baudouin, les 40.000 places seraient vendues en deux heures. Mais si l’on annonce la venue de Diana Taurasi, c’est tout juste si les supporters ne se demandent pas : –C’est qui celle-là ?

Ce manque de culture basket n’est pas propre au basket féminin, il touche aussi le basket masculin. Lorsque le Belfius Mons-Hainaut a accueilli Benfica, tout le monde trouvait que c’était une belle affiche parce le nom de Benfica évoque le club de football. Mais s’il avait accueilli – prenons un exemple – le Laboral Vitoria, participant au Final Four de l’Euroligue, cela aurait laissé tout le monde indifférent alors que l’affiche aurait été bien plus prestigieuse.

D’une manière générale, ce que le public veut, c’est voir gagner son équipe. Lorsque Braine a atteint la finale de l’Eurocoupe en 2015, l’équipe a quasiment remporté tous ses matches, parfois très nettement. Cette année, en Euroligue, l’équipe a certes remporté cinq matches – une très belle performance – mais a aussi subi quelques cinglantes défaites. Et comme la majorité des spectateurs ne fait pas de différence entre les adversaires, il a fait la moue.

D’une manière générale, force est de reconnaître que Braine est plus à sa place en Eurocoupe qu’en Euroligue. « Notre objectif, c’est le quart de finale de l’Eurocoupe », annonce Jacques Platieau. « Il y a deux manières d’y parvenir : soit en se classant 5e ou 6e de la poule d’Euroligue, soit en franchissant toutes les étapes de l’Eurocoupe. A partir du moment où l’objectif final se situe en Eurocoupe, pourquoi devrions-nous participer à l’Euroligue ? Le jour où nous serons capables d’atteindre le quart de finale de l’Euroligue, nous reverrons ce point de vue. »

Daniel Devos

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