Quel match ! Et quel suspense ! Le titre de TDM1 s’est joué quasiment sur un coup de dés, ce mercredi, au Sporthal De Treffer de Waregem.
Houthalen, en confiance après sa victoire dans ses installations samedi dernier, a entamé la finale pied au plancher : 0-5. Mais l’équipe locale a rapidement trouvé ses marques : 6-5, puis 15-9, 20-12 et 47-37 à la mi-temps. La machine était lancée. Les artilleurs étaient en réussite. Thomas Foucart, surtout, auteur d’un 4/4 à trois points. Brecht Guillemyn, aussi, dans une moindre mesure : 2/5 au-delà de la ligne des 6m75. Waregem a, dans un premier temps, poursuivi sur sa lancée après le repos : 51-37, écart maximal. Puis, la machine s’est enrayée. Et à cinq minutes de la fin, Houthalen est passé devant : 61-62. S’en est suivi un chassé-croisé haletant. A 8 secondes de la fin, c’est 76-76. Faute d’Uzkuraitis Vidmantas sur Lars Delepeleire, qui était en train de pénétrer. Il marque le premier lancer-franc, mais rate le deuxième. Heureusement pour Waregem, Thomas Foucart capte le rebond. Un rebond crucial, car son équipe gardera le ballon, et qui fait de lui l’homme du match. Car, en plus de ce rebond – son sixième de la soirée – il inscrit 18 points à du 100% (5/5 à trois points et 1/1 à deux points) sauf aux lancers-francs : 1/2. Waregem est champion pour un petit point : 77-76. Et peut exulter, car ses supporters ont tremblé jusqu’au bout.
Thomas Foucart avait la particularité, cette saison, d’avoir comme coach son… frère jumeau, Olivier Foucart. « Je n’ai qu’un mot pour qualifier cette saison : super ! », clame Thomas.
Arrivé de Falco l’été dernier en remplacement de Sven Declercq, Olivier est donc champion dès sa première saison au bord du Gaverbeek. « Mais c’est surtout grâce aux joueurs », rétorque-t-il, modeste. « Ils ont travaillé de manière incroyable. »
Waregem a dominé la saison de la tête et des épaules. L’équipe a entamé le championnat par 11 victoires d’affilée. Sur toute la saison régulière, elle n’a concédé que trois défaites, toutes en déplacement. Mais les play-offs ont débuté par un coup de tonnerre : une défaite de 20 points à domicile, contre le huitième, Gistel-Ostende. « On était assuré de la première place à six journées de la fin de la saison régulière », se souvient Olivier Foucart. « Il y a peut-être eu une petite décompression. Et puis, inconsciemment, on a peut-être pensé qu’en affrontant le huitième, il ne pouvait rien nous arriver de fâcheux. Avec le recul, je me dis que cette défaite a peut-être été salutaire. Elle nous a remis les pieds sur terre et nous a rappelé qu’il ne suffirait pas de paraître pour vaincre. Sans cette défaite initiale dans les play-offs, je ne suis pas certain que nous aurions été champions au bout du compte. »
Pour le capitaine Stijn D’Hondt, ce sont des adieux en beauté : il retourne au Falco Gand après sept saisons à Waregem. « Je ne pouvais rêver mieux pour mon départ », exulte-t-il. « C’est mon deuxième titre avec Waregem. Le premier était spécial aussi, car il avait été conquis conte Gembo Borgerhout, qui trustait les lauriers à cette époque-là. Mais, pouvoir partir sur cette consécration, c’est inoubliable. »
Bram Van Hulle, lui aussi, partira. Il sera remplacé par Stijn De Clercq, des Sint-Niklase Condors.
Stan Naudts, lui, accueillera son frère cadet Robbe Naudts, qui arrive du Melco Ypres. « Je suis surtout content pour lui, c’est une belle promotion et je pense qu’il s’intègrera très bien dans l’équipe. Il était présent dans la salle. Il a déjà pu observer comment… il devra jouer ! », rigole Stan.
Daniel Devos