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Pepinster-Liège était cette fois un vrai derby

On avait craint le pire, après les dernières sorties dramatiques des Voo Wolves de Verviers-Pepinster. L’équipe semblait avoir perdu son âme. Le coach Thibaut Petit avait prononcé des mots très durs : « Certains n’ont pas le niveau, d’autres ne se sentent plus concernés. » Le dernier derby, disputé il y a dix jours à peine, s’était soldé par une victoire (trop) facile des Liégeois : 81-105. Et le dernier déplacement, aux Stella Artois Leuven Bears samedi passé, n’avait pas été plus convaincant.

Ce mercredi, dans un Hall du Paire que l’on avait rarement vu aussi peu garni pour un derby, on a redouté de vivre le même scénario lorsque le Betfirst Liège Basket s’est détaché à 24-32 dès la fin du premier quart-temps. Mais cette fois, les Wolves se sont accrochés. Certes, il y a encore eu des erreurs, tant en attaque qu’en défense, et des pertes de balles évitables, mais au moins il y avait de la volonté. Cette fois, pas de trace de résignation. Et la belle surprise était au bout de l’effort. Non seulement on a eu droit à un vrai match, mais en plus, Pepinster a gagné : 94-90 !

Que s’est-il donc passé pour qu’une telle métamorphose se produise en quelques jours ? « En début de semaine, j’ai eu des entretiens individuels avec certains joueurs », révèle le coach Thibaut Petit.

Visiblement, le message est passé. Et le public ne s’y est pas trompé : un moment amorphe, il avait retrouvé toute sa verve en fin de match. Sur le plan offensif, Whit Holcomb-Faye a été le grand artisan de la victoire, avec 27 points (à du 82% de réussite) et 5 fautes provoquées. Il a trouvé du répondant auprès de Ben Madgen (17 points et 6 rebonds), Vincent Bailey (14 points et 5 rebonds), Riley Luttgerodt (12 points et 4 rebonds) et Leigh Enobakhare (9 points et 7 rebonds). En début de match, Vincent Bailey a même réuni ses troupes, en cercle sur le terrain, pour demander à chacun de se battre et d’être solidaire. Et visiblement, là aussi, le message est passé. On a transformé les Wolves !

Daniel Devos

(Photo Philippe Collin)

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