Luciano Battocchio, l’un des arbitres de la finale de la Coupe de Belgique féminine, a été fêté par les dirigeants des fédérations avant le coup d’envoi : il va mettre un terme à sa carrière et cette finale constituait une sorte d’apothéose.
Il y a un mois, l’arbitre namurois nous avait confié qu’il souhait terminer sa carrière à Waregem. Son souhait a été exaucé : il sifflera bien au Sporthal De Treffer le week-end prochain, et même deux fois plutôt qu’une. En plus de siffler le match de D2 entre le Bent Schoenen Waregem et l’équipe B des Port of Antwerp Giants samedi soir, il sifflera aussi, dimanche en fin d’après-midi, le match de play-offs féminins entre Declercq Stortbeton Waregem et Liège Panthers.
« Quant à savoir si je sifflerai encore à un stade plus avancé des play-offs, cela ne dépend pas de moi », indique-t-il. « Ce que je retiens de cette longue carrière dans l’arbitrage ? D’abord, les amitiés que j’ai nouées. C’est le plus important. Si je devais retenir un moment en particulier, il se situerait sans doute au début de ma carrière, lorsque j’ai arbitré un match international Belgique-Grèce. L’un des arbitres internationaux qui avaient été désignés était inspecteur à la police judiciaire. Une demi-heure avant le match, il a été appelé d’urgence, pour un meurtre. Comme le match se disputait au Hall sportif de Saint-Servais et que je n’habite pas trop loin de là, on m’a appelé en dépannage. J’ai ainsi pu diriger des joueurs comme Nikos Galis, Panagiotis Giannakis ou Rik Samaey. Dans l’ensemble, cela s’est bien passé. Il y a, certes, eu quelques rouspétances comme d’habitude, mais elles émanaient surtout des joueurs belges, qui pensaient sans doute que j’allais les avantager. Ce que je ferai lorsque le sifflet sera dans le tiroir ? Il y a beaucoup à faire pour l’arbitrage en province de Namur. Former de jeunes arbitres, par exemple. Cela me plairait. »
Daniel Devos