Roel Moors, qui a pris sa retraite comme joueur en fin de saison dernière, est désormais l’assistant-coach de Port of Antwerp Giants. « J’apprends le métier aux côtés de Paul Vervaeck et d’Eddy Faus, et cela se passe plutôt bien. »
Parallèlement, il coache l’équipe B des Giants qui évolue en Top Division Men 1, et là aussi, cela se passe plutôt bien : « Nous comptons actuellement trois victoires en six matches, mais nous n’avons pas toujours été au complet. Certaines rencontres se sont disputées en même temps que celle de l’équipe A, et il a fallu faire des choix. Anvers travaille bien au niveau des jeunes, il en vient constamment. Par rapport à la saison dernière, Thomas Akyazili et Andy Van Vliet sont partis aux Etats-Unis, et Dorian Marchant a franchi le cap qui le séparait de l’équipe Première : il pourrait encore jouer avec les Espoirs mais nous le laissons se concentrer sur ses tâches avec l’équipe-fanion. Heureusement, la relève point déjà le bout du nez. »
Parmi cette relève, il y a Ordane Kanda, auteur d’une belle prestation en Coupe de Belgique contre le Basic-Fit Brussels : 15 points, 3 rebonds et 3 assists. « Jusqu’ici, il avait fait toujours joué au poste 2, mais nous l’alignons désormais au poste 1 », précise Roel Moors. « S’il veut faire carrière au plus haut niveau, c’est comme meneur qu’il doit s’imposer. Il en a les capacités. Non content de marquer, il se donne aussi à fond sur le plan défensif. Ce n’est pas le seul talent de l’équipe B. Il y a les frères Yoeri et Yannick Schoepen, Philippe Peeters qui a signé un contrat pro cette année et Thibaut Vervoort, arrivé de Louvain (et de Vilvoorde où il jouait en double affiliation) qui n’a encore que 17 ans. Même le petit Marius Mwendanga peut percer. C’est très encourageant. »
Cet été, Roel Moors avait déjà assisté Paul Vervaeck au Championnat d’Europe U20, avec une 8e place historique à la clef puisque la Belgique n’avait jamais remporté le moindre match à ce niveau jusque-là. « Il y a du talent en Belgique », assure Roel Moors. « Il faut simplement qu’on travaille avec les jeunes et qu’on leur donne du temps de jeu en D1. Cela va mieux depuis que l’on est obligé d’inscrire six joueurs belges sur la feuille de match. Pour être compétitive, une équipe est quasiment obligée d’avoir quatre joueurs belges de bon niveau. Ce n’était pas le cas il y a quelques années, lorsque certaines équipes alignaient huit étrangers. La seule chose que nous n’avons pas, c’est un poste 5 grand et puissant. Et là, on ne peut rien faire. »
Daniel Devos