C’est à la fois un gros coup sportif et un gros coup médiatique qu’a réalisé Castors Braine. Rarement une conférence de presse concernant le basket féminin aura attiré autant de médias que celle de ce mardi. La petite salle de la Maison Communale de Braine-l’Alleud était bien trop petite pour accueillir tous les reporters et cameramen, dont un joli contingent arrivé du nord du pays où Ann Wauters ne laisse jamais indifférent. C’est devant tout ce beau monde qu’elle a paraphé un contrat la liant pour une saison au club du Brabant Wallon. Elle s’était pourtant déjà engagée avec Canberra, en Australie. Oui, mais voilà : il y a l’aspect familial. Et puis, Marc Coucke est passé par là. Le patron d’Etixx, d’Omega Pharma et du club de football d’Ostende avait été invité à la finale de l’Eurocoupe, en avril dernier. Et l’ambiance qu’il avait découvert ce soir-là l’avait séduit. Jacques Platieau et lui sont restés en contact, et l’idée de faire venir Wauters a germé. « Là, je me suis dit qu’elle ne jouera plus sept ans au plus haut niveau, et que si l’on voulait faire profiter la Belgique d’une grande sportive belge, c’était maintenant ou jamais », explique Coucke.
Il a donc racheté le contrat de Wauters à Canberra, comme il avait racheté celui de l’entraîneur Yves Vanderhaeghe à Courtrai pour le placer à la tête d’Ostende, et le tour était joué.
Sportivement, la venue d’Ann Wauters représente évidemment un gros plus pour Castors Braine qui possèdera, grâce à la quadruple basketteuse européenne de l’année, une véritable équipe d’Euroleague. C’est sans doute, aussi, la perspective de jouer cette fameuse Euroleague qui a séduit Wauters. Elle ne serait sans doute jamais venue pour jouer l’Eurcoupe… et encore moins pour jouer uniquement le championnat de Belgique. Voilà 17 ans que Wauters n’avait plus joué pour un club belge… et, malgré son palmarès impressionnant, elle n’a jamais été championne de Belgique. Chiche que ce vide sera comblé dans une dizaine de mois…. Mais son ambition va évidemment plus loin. Offrir, par exemple, une première Coupe d’Europe à un club belge. Qui sait ? Comme le dit Marc Coucke : « En Euroleague, ce sont des poules de huit équipes. Les quatre premiers continuent la compétition. Mais cela, c’est sans doute viser trop haut. En revanche, les 5e et 6e sont reversés en Eurocoupe. Et là, avec Ann, on pourrait avoir un beau coup à jouer. »
Daniel Devos