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Sans Hervelle, les Belgian Lions ont surclassé les Pays-Bas

65-49 : le score est évocateur. La défense est la marque de fabrique des Belgian Lions et c’est sur elle qu’il faudra bâtir les succès à venir. On le savait.

Pour leur première sortie, les troupes d’Eddy Casteels ont donc gagné. Mais plus laborieusement que le score ne pourrait l’indiquer : les deuxième et troisième quart-temps ont été laborieux, avec seulement 10 et 13 points inscrits. Par ailleurs, on peut se demander si les 49 points encaissés sont exclusivement dus à l’étanchéité de la défense belge ou à la maladresse de la formation néerlandaise. Un peu des deux, sans doute. Car, il ne faut pas se leurrer : si les Pays-Bas participeront également au Championnat d’Europe cet été (le plateau a été porté à 24 participants), ils risquent d’y souffrir.

Les Belgian Lions n’ont que rarement réussi à enflammer le public. Les grandes envolées, ce n’est pas leur style. Ils courraient d’ailleurs au suicide, face aux grandes nations, s’ils évoluaient à visière découverte.

Ne soyons pas négatifs pour autant. Des points positifs, il y en a eus. D’abord, les 11 joueurs alignés ont tous marqué. C’est le signe d’une bonne homogénéité. Sam Van Rossom a démontré qu’il avait acquis une autre dimension en Espagne : avec 16 points et 4 assists, il se profile comme le moteur des Belgian Lions. Jonathan Tabu, lui aussi, a fait forte impression : malgré une saison marquée par les blessures, il a compilé 12 points et 3 rebonds. Mais, à côté de cela, le pourcentage de réussite a été trop faible, tant à deux points (33%) qu’à trois points (43%), et même aux lancers-francs (69%). On a d’ailleurs tiré énormément à trois points (27 fois), ce qui démontre qu’on risque de vivre ou de mourir avec la réussite à distance. On a, aussi, commis trop de pertes de balles (15), mais on a aussi totalisé 16 assists, signe d’un collectif bien en place.

Pour juger correctement l’équipe, il faudra la voir au complet. Et face à une autre opposition. La Grèce, ce dimanche, par exemple.

Axel Hervelle a été laissé au repos. Pas question de risquer une blessure. C’était sans doute, aussi, un moyen d’offrir une chance aux autres et de voir ce qu’ils avaient dans le ventre. Car Casteels devra encore éliminer deux joueurs. Or, Hervelle est une certitude : s’il est fit, il n’est en balance avec personne.

Matt Lojeski, lui, arrivera vers la mi-août. Son apport en points sera précieux.

Lionel Bosco est le seul à ne pas avoir joué. Faut-il y voir un signe ? Pas nécessairement, selon Casteels. Mais, avec quatre distributeurs, il y en a un de trop. Et, malgré les services rendus par le Hutois lors de la campagne de qualification, le sélectionneur pourrait être tenté de privilégier le tout jeune Manu Lecomte : une manière, aussi, de l’intégrer dans l’équipe afin de préparer l’avenir avec lui.

Daniel Devos

 

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