L’été dernier, Belfius Mons-Hainaut avait transféré un joueur de D2 : Idris Lasisi (25 ans, 1m88), actif au club de Sint-Jan Antwerpen qui a arrêté ses activités mais pourrait demander une licence pour la D1 via une association avec Gembo Borgerhout. Discret en début de saison, Idris commence à faire son trou : il démarre régulièrement dans le cinq de base, à la place d’Austin Nichols, et s’il ne marque pas beaucoup, il grappille un temps de jeu appréciable. « En passant de Sint-Jan à Mons, j’ai dû m’adapter », explique-t-il. « En D2, j’avais un rôle offensif important. Ici, j’ai plutôt un rôle défensif : je dois museler le meneur adverse. »
Samedi, Mons affrontera les Leuven Bears. Il s’apprête donc à affronter son frère cadet, Elias Lasisi, qui porte les couleurs de Louvain. « Je pense que je serai moins nerveux que lors du match aller, où c’était la première fois. Mais cela reste spécial malgré tout. Les différences entre nous deux ? Nous évoluons à la même position, et nous serons donc sans doute appelés à nous affronter directement, mais Elias privilégie d’abord le drive avant le shoot, alors que j’ai tendance à faire l’inverse : je tente d’abord le shoot avant de tenter le drive. »
Idris précise que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas sa première saison en D1. « J’avais déjà joué à Louvain lorsque j’avais 18 ans, mais je devais le plus souvent me contenter du banc. Je suis ensuite parti aux Etats-Unis. D’abord deux ans en Junior College, puis un an à Whitworth, en 3e division NCAA. Je suis ensuite resté un an sans jouer. Sint-Jan m’a relancé. Mais je pense que cette expérience aux Etats-Unis me sert aujourd’hui pour tenter de faire mon trou en D1 belge. Même si Whitworth n’évolue qu’au troisième niveau, on y affronte de jeunes Américains déjà très développés athlétiquement. J’ai aussi progressé mentalement. Et tout cela m’est bien utile cette saison. »
Est-il satisfait de cette expérience à Mons ? « Oui et non. Je livre parfois de bonnes prestations, mais je n’arrive pas encore à les répéter. Je dois gagner en régularité. »
Daniel Devos