Ancien coach de Courtrai et d’Ypres en D1, et à la tête de différentes équipes nationales de jeunes autrefois, Luc Vandewalle est depuis sept ans le coordinateur sportif de Courtrai en D3A. « Je m’occupe beaucoup des jeunes », explique-t-il. « Depuis les plus petits jusqu’aux Espoirs, nous avons 16 équipes. La formation des jeunes est devenue l’un des crédos de Courtrai. »
Et cela se ressent jusqu’à l’équipe Première. « Nous avons, je pense, l’une des plus jeunes équipes de D3. La plupart des joueurs sont encore étudiants, plusieurs sont universitaires. Il n’y en a que deux qui viennent de terminer leurs études et ont trouvé du boulot. Le revers de la médaille, c’est qu’en période d’examens, comme c’est le cas actuellement, tous ne peuvent pas toujours répondre présents. Mais on s’en accommode. Combiner le basket et les études, c’est ce que nous proposons aux joueurs qui rejoignent notre club. Les moyens financiers sont limités, et les meilleurs nous quittent, à un moment donné. Brecht Guillemyn, qui joue en D2 à Waregem, a été formé à Courtrai. Kjell Devacht et Robin Mestdagh, qui sont deux des fers de lance d’Ypres en D2, proviennent également de chez nous. »
Courtrai vit une saison tranquille dans le ventre mou de la D3A. « Il y a peu de temps, nous étions encore 5e, mais nous avons un peu régressé ces dernières semaines», constate Vandewalle. « Il y a dix jours, nous avons été battus d’un point on the buzzer contre Falco Gand, alors que nous avions tout en mains. J’ai bon espoir de pouvoir remonter au classement, car hormis le leader Oostkamp, nous ne devrons plus affronter de ténors d’ici à la fin du championnat. Ce qui m’inquiète plus, c’est la blessure au pied que s’est occasionné Mathieu Bergen, ce vendredi à l’UB Woluwe. Il est le moteur de notre équipe, l’un des meilleurs distributeurs de D3. On ignore encore combien de temps il sera absent des parquets. Son absence sera un sérieux préjudice. On s’en est déjà aperçu vendredi : nous avons fait jeu égal à l’UB Woluwe, jusqu’à sa sortie. Sans lui, l’équipe a perdu son organisation et on s’est incliné 86-72. »
Courtrai joue dans la belle salle du Lange Munte, souvent utilisée par l’équipe nationale féminine ou pour des finales de Coupe VBL. Les infrastructures pour éventuellement jouer plus haut sont présentes. Les moyens financiers, beaucoup moins, malheureusement. « Actuellement, tout l’argent de la Ville va au football », regrette Vandewalle. « Les sports de salle s’en ressentent. Le volley, le handball et le basket féminin ont tous quitté la D1. »
Daniel Devos